21. Petra, cité nabatéenne de l'antiquité

Pétra est une cité nabatéenne située au sud de l'actuelle Jordanie. C'est le pôle touristique majeur de ce pays. Fondée vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C., par les Édomites, elle est ensuite occupée vers le VIe siècle av. J.-C. par les Nabatéens qui la font prospérer grâce à sa position sur la route des caravanes transportant l'encens, les épices et d'autres produits précieux entre l'Arabie du Sud, l'Égypte, la Syrie et la Méditerranée. Ouais ! Il on pensé à tout...même un exhibition nous ramenant à l'antiquité.

Tombeau de l'Obélisque

Pétra a abrité à son apogée, vers l'an 50, jusqu'à 25 000 habitants. Vers le VIIIe siècle, la modification des routes commerciales et plusieurs séismes entraînent l'abandon progressif de la ville. Tombé dans l'oubli à l'époque moderne, le site est redécouvert en 1812 par le monde occidental grâce à l'explorateur suisse Jean Louis Burckhardt. À cheval nous débutons notre ascension sur les canyons de Petra.

Les nombreux bâtiments, dont les façades monumentales ont été directement taillées dans la roche, en font un ensemble unique qui est inscrit, depuis le 6 décembre 1985, sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Pétra est située à mi-chemin entre le golfe d'Aqaba et la mer Morte à une altitude de 800 à 1 396 mètres, dans un fond de vallée de la région montagneuse d'Édom, à l'est de la vallée de l'Arabah. Le site de Pétra se trouve à près de 200 kilomètres au sud d'Amman, capitale actuelle de la Jordanie, soit à environ 3 h de route. Ici-bas la vue du Siq (passage étroit du canyon).

La présence d'eau et la sécurité apportée par le site ont fait de Pétra une halte naturelle au croisement de plusieurs routes caravanières qui reliaient l'Égypte à la Syrie et l'Arabie du Sud à la Méditerranée, chargées principalement de produits de luxe (épices et soie en provenance d'Inde, ivoire en provenance d'Afrique, perles de la Mer Rouge, turquoise du Sinaï, résine de Boswellia (l'« arbre à encens ») et encens du sud de l'Arabie). La profondeur du canyon commence à se faire sentir à ce stade de l'excursion.

Une image vaut mille mots et la cité de Petra est une ancienne ville. Voici donc la carte de la cité archéologique de Petra qui permet de bien situer les différents sites que nous visiterons. La visite s'échelonnera sur plusieurs jours étant donné la grandeur des lieux.

N'ayant pas débuté par le classique trajet qui passe par le Siq pour déboucher sur le Khazneh mais plutôt par le dessus des canyons en utilisant le cheval comme moyen de transport nous voilà arrivés sur les hauts plateaux. Nous randonnerons jusqu'au haut Lieu du Sacrifice qui sera notre deuxième arrêt majeur après les impressionnantes vues sur la cité depuis les hauteurs des canyons.

Jebel al-Madhbah (Haut lieu du Sacrifice)

La montagne culmine à environ 1 070 m (3 510 pi). Son nom, qui signifie « montagne de l'autel », est bien mérité, car son sommet est couvert de structures cérémonielles taillées dans la roche, accessibles par un escalier taillé dans la roche près du théâtre lorsque vous arrivez par le bas et accessible par le chemin du Tombeau des Obélisques à cheval en longeant le Siq (passage) que voici.

Les Nabatéens pratiquaient un culte sur des hauts lieux aménagés. Le theâtrum du Jebel al-Madhbah de Pétra est un espace rectangulaire entouré de petites banquettes qui rassemblait les fidèles. Sur un côté se dresse un autel pour le sacrifice de l’animal dont le sang était recueilli dans une coupole creusée dans la roche. Une autre section était réservée à l'autel. Des citernes, alimentées par l'eau de pluie, servaient aux ablutions et à la purification.

Le môtab voisin, sorte de trône taillé dans la pierre, portait le bétyle (« maison de dieu ») couvert d’or de Dhū al-Sharā que les Nabatéens assimilaient à Zeus et à Osiris. Il en existait aussi pour la déesse al-Uzza, « la très forte » assimilée à Aphrodite et à Isis. La représentation abstraite de la divinité était ointe du sang de l’animal sacrifié. Après quoi, les fidèles partageaient la chair consacrée de l’animal qui, dès lors, s’identifiait à la divinité.

À partir de ce lieu il est possible d'accéder à un point d'observation en hauteur sur le Khazneh par un itinéraire sur les parois du canyon mais il faut rester très attentif aux instructions du guide pour ne pas mettre les pieds dans le vide. Les parachutes n'étant pas fourni il faut regarder ou l'on met les pieds !

Voici le Khazneh d'un angle totalement différent des paysages de cartes postales. Le parcours du combattant vaut la vue impressionnante !

À la descente vous pouvez observer des panoramas aériens sur les différents sites de la cité archéologique. Ici-bas les Tombeaux royaux et le théâtre pendant la descente des longues escaliers qui nous ramène sur le chemin principal. Vue la longueur de l'escalier nous sommes très contents d'avoir utilisé le cheval pour atteindre les sommets du canyon.

Le Théâtre

Le théâtre de Pétra est un théâtre nabatéen du Ier siècle de notre ère, situé à 600 m du centre de Pétra. Une partie substantielle du théâtre a été taillée dans la roche solide, tandis que la scène et le mur extérieur ont été construits. L'auditorium du théâtre se compose de trois sections horizontales de sièges séparées par des passages et sept escaliers à monter.

Le théâtre pouvait accueillir environ 8 500 personnes, plus que le nombre estimé du théâtre antique d'Amman. Le théâtre de Petra suit des modèles architecturaux similaires aux théâtres romains, ce qui améliore l'acoustique supérieure.

Les tombeaux royaux

Une fois retourner sur le chemin principal depuis le théâtre, nous nous dirigeons vers les Tombeaux royaux. Les Nabatéens ne se sont pas distingués en tant que grands architectes, mais ils se sont démarqués en tant que sculpteurs magnifiques.

Ils découvrirent que le grès tendre de leurs canyons et de leurs falaises pouvait facilement être exploité pour créer des grottes artificielles dans lesquelles placer des habitations, des temples et, surtout des tombes.

Parmi ceux-ci, les tombes royales de Petra sont la meilleure concentration de monuments funéraires de cette ville. Pour s’y rendre, il faut laisser derrière soi le Trésor (le Khazneh que nous verrons plus tard) et le Théâtre. Ils sont donc au cœur même du lieu.

Bien que la rangée de tombes royales de Pétra soit la plus importante, elles ne sont pas les seules. Au-delà des tombes royales de Pétra, il y en a beaucoup d’autres disséminées sur tout le territoire qui nous permettent de comprendre l’univers religieux et artistique de la civilisation nabatéenne.

20... retour en arrière ou la suite dans ...22