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23. Tribu Siona, traditions, tourismes et drogues

  • Photo du rédacteur: Le voyageur de l'extrême !
    Le voyageur de l'extrême !
  • 28 févr.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 22 sept.

Le peuple Siona est un groupe ethnique indigène vivant en Amazonie équatorienne ou Oriente ( population estimée à 250 en Équateur), et dans le département de Putumayo en Colombie ( population estimée à 300 en Colombie). Ils partagent le territoire le long des rivières Shushufindi , Aguarico et Cuyabeno avec le peuple Secoya, avec lequel ils sont parfois considérés comme une seule population. Aller à leur rencontre n'est pas nécessairement une partie de plaisir car bien que menant une vie relativement rudimentaire et semi-nomade, Certains collaborent avec les cocaleros qui cultivent sur leurs terres et ils ne sont pas tous accueillant.


Les Siona vivent dans la province de Sucumbios en Équateur, principalement dans la réserve faunique de Cuyabeno et dans le département de Putumayo, le long du fleuve Putumayo . Outre certaines activités traditionnelles de subsistance, ils participent au tourisme depuis les années 1990. Néanmoins, leur participation au secteur touristique a engendré divers changements socioculturels et économiques, tels que l'immigration vers les villes voisines.


La religion du peuple Siona est une forme de chamanisme où de nombreux esprits vivent à l'intérieur d'objets tels que les arbres, les insectes, les plantes, etc. Leur histoire d'origine raconte l'histoire d'un être nommé Baina, dont les actes mythiques ont façonné le monde tel qu'il est aujourd'hui. Le peuple Siona pratique de nombreux rituels et cérémonies, mais la principale est un rituel de guérison appelé Yahé.



Tribu Siona : traditions, tourisme et drogues


Perdus entre les méandres du Rio Putumayo et les ombres épaisses de la forêt, les Siona vivent sur un fil.

Peuple millénaire d’Amazonie, ils luttent pour préserver leur langue, leurs rites chamaniques et leur territoire, tout en affrontant des pressions contradictoires : l’attrait du tourisme, les menaces du narcotrafic, et les mirages d’une modernité venue de l’extérieur.


🌿 Un peuple entre rivière et forêt


Les Siona sont présents principalement dans le nord-est de l’Équateur et au sud de la Colombie, sur les berges du Putumayo et ses affluents.

Traditionnellement semi-nomades, ils vivent de la pêche, de la chasse, de la culture du manioc, et des plantes médicinales. Leur lien à la forêt est cosmique, pratique, spirituel.


Parmi leurs pratiques fondamentales :


Les rituels chamaniques autour de l’ayahuasca (yage),


Les danses de guérison,


Les récits cosmogoniques transmis oralement,


Et une relation sacrée à la jungle comme être vivant, sensible, porteur de messages.


🧙‍♂️ Chamanisme et ayahuasca


Le yagé (ayahuasca) est central dans la culture siona. Ce breuvage sacré, préparé selon un protocole strict, n’est pas une "drogue" récréative mais un outil de vision, de purification et de guérison.

Les tufingos (chamans) siona utilisent l’ayahuasca pour entrer en contact avec les esprits de la nature, diagnostiquer les maladies et recevoir des messages sur l’avenir.


Mais avec la montée du tourisme spirituel, certains rituels ont été déracinés de leur contexte : vendus, simplifiés, marchandisés.

Certains "chamans" autoproclamés, parfois non siona, attirent les étrangers en quête d’expériences mystiques, au détriment de la tradition et de la sécurité des visiteurs.


🧳 Tourisme : opportunité ou piège ?


Dans certaines communautés Siona, le tourisme est perçu comme une source de revenus nécessaire :


Visites guidées de la forêt,


Participation à des cérémonies (souvent édulcorées),


Artisanat vendu aux visiteurs,


Séjours "immersifs" dans des communautés.


Mais ce tourisme, parfois mal encadré, crée aussi :


Des déséquilibres internes (entre ceux qui en profitent et ceux qui refusent),


Des adaptations artificielles de la culture pour répondre à la demande,


Et parfois, une perte de sens dans des rituels transmis pendant des siècles.


💣 Pressions illégales : drogue et territoire


Situés dans une zone frontalière sensible (Équateur-Colombie), les Siona sont parfois pris en étau entre guérillas, narcotraficants et exploitation forestière/pétrolière.


Le Rio Putumayo est une route fluviale stratégique pour le trafic de cocaïne et autres substances.


Certains jeunes Siona sont tentés ou contraints de collaborer avec ces réseaux.


D’autres luttent pour défendre leur territoire face à l’empiètement et à la peur.


Dans ce contexte, préserver les savoirs ancestraux devient un acte de résistance.


✍️ Impression personnelle


Quand je suis arrivé dans une communauté Siona, j’ai vu des enfants jouer avec un smartphone cassé, à côté d’une vieille femme qui tressait des fibres végétales avec ses pieds.

Le futur et le passé cohabitent ici dans un équilibre fragile, comme deux mondes qui ne parlent pas la même langue.


Le soir, autour du feu, un chaman a raconté comment les esprits du fleuve peuvent se mettre en colère quand les hommes oublient les chants.

Et dans le silence qui a suivi, on aurait dit que la forêt elle-même retenait son souffle.


⚠️ Recommandations essentielles


🎒 Si tu envisages une immersion chez les Siona :


Passe par des organisations responsables, respectueuses des pratiques culturelles,


Ne consomme jamais de yagé sans un cadre rituel légitime, et jamais sans préparation ni encadrement sérieux,


Sois observateur avant d’être acteur,


Respecte le droit à la confidentialité et à la spiritualité,


Demande l’autorisation avant de filmer ou photographier.


📌 En résumé

Aspect Réalité chez les Siona

🌱 Tradition Chamanisme, tissage, médecine de la forêt

🧭 Tourisme Encadré ou non ; bénéfique ou destructeur selon le cas

💊 Drogues Présence de réseaux illégaux dans la région frontalière

🛶 Accès En pirogue depuis Puerto Putumayo ou Lago Agrio

⚠️ Risques Sécurité variable selon zones ; prudence impérative




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