top of page

19. agriculture en zone humide !

  • Photo du rédacteur: Le voyageur de l'extrême !
    Le voyageur de l'extrême !
  • 26 févr.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 oct.



"Agriculture cocaière en zone humide" introduit une réalité brutale et complexe, où les enjeux écologiques, économiques et humains se croisent dans les profondeurs de la forêt amazonienne. Malheureusement ce thème nous éloigne des sentiers « exotiques » pour plonger dans une Amazonie grise, marquée par la survie, le crime organisé, la corruption, mais aussi par le désespoir de certains cultivateurs piégés entre nécessité et illégalité.

ree






Une rencontre, une découverte involontaire, et une prise de conscience des mécanismes silencieux qui rongent l’Amazonie de l’intérieur. Je ne devais pas passer par là. Mais un virage manqué, un guide silencieux et soudain, j’ai vu ce que je n’aurais pas dû voir. Un champ au milieu de la forêt inondable. Taillé à la machette dans la moiteur. Rangé, dense, vert d’un vert étrange. Des buissons de coca.

ree






Rien à voir avec la légende. Pas de cartel en armes, pas de violence visible. Juste des hommes, Waorani brésilien, la peau rongée par le soleil et les insectes. Un silence calme. À notre vu l'un des homme a levé la main. Un geste simple, mais sans bienvenue. Un homme plus vieux s’est approché. Il portait une machette à la ceinture, mais pas comme une arme, comme un outil. De toute façon c'est la transformation qui est illégale, pas la culture de la coca.

ree






"Tu n’as rien vu." Sa voix n’était ni dure ni menaçante. Elle était usée. Puis il a dit, après un long silence : "On plante ça parce que ça pousse. Parce que ça paie. Parce que rien d’autre ne nous sauve ici." Nous n'avons pas fui. Nous avons écouté. Il m’a parlé de l’eau trop haute pour le maïs, du manioc pourri, du riz que personne n’achète. Des postes de santé à deux jours de pirogue. Des policiers qu’on ne voit qu’en hélicoptère, une fois l’an, quand la presse vient.

ree






Nous sommes reparti sans rien demander. Mais le soir, seul dans mon hamac, j’ai compris que j’avais vu l’Amazonie sans mythe. Pas celle des esprits, ni des lianes sacrées. Celle qui crève à petit feu, entre le besoin et la loi, entre le silence et la fuite. Depuis ce jour, chaque fois que je lis le mot "narco-trafic" dans un article, je pense à ce champ. À cet homme. À cette phrase : "La coca, elle pousse. L’État, lui, il se noie." Plus de peine que de peur de voir ces gens isolés et esclaves de ce commerce illicite.

ree






18... retour en arrière ou la suite dans ...20

 
 
 

Commentaires


bottom of page