13. Los garimpeiros (chercheurs d'or)

Tout en pensant que nous sommes seul au monde dans cette vaste jungle verdoyante, il arrive que nous entrons dans un affluent et que nous tombons sur des autochtones nerveux et sur des campements illicites. Nos guides qui sont autochtones comprennent vite la situation et m'avise que nous devons être prudents et ne pas rester longtemps auprès d'eux au cas ou l'armée apparaîtrait puisqu'il ne ferait pas de distinction entre nous et les orpailleurs. De toutes façon les chercheurs d'or n'ont pas plus envie que l'on reste à dîner !

L’agriculture intensive du soja, l’exploitation forestière et l’élevage sont les principales causes de déforestation de la forêt amazonienne. Mais l’extraction aurifère ravage elle aussi dans une moindre mesure l’Amazonie et détruit les populations qui y vivent. Plusieurs tribus autochtones souffrent d'un empoisonnement au mercure selon les groupes biologistes et médecins de la région. Les autorités s'efforcent d'enrayer les ''garimperos'' (chercheurs d'or) mais c'est comme enlever un, le lendemain deux autres s'installent.

L'or est une métal précieux et les gouvernements sont en partie responsable puisque c'est sur la quantité d'or que possède un pays qui dicte son pouvoir au niveau mondial. Malheureusement l'Amazonie est encerclé par des requins de la finance et que la spécificité des mines, c’est qu’elles se situent profondément dans la forêt et atteignent donc le cœur des écosystèmes. Ici-bas un exemple d'extraction de masse qui lessive et contamine la rivière ( à fort débit) au mercure qui ensuite contamine les autochtones via la pêche. (observé près de notre point de départ en début d'aventure).

Il existe en effet deux types de gisement d’or. Les structures géologiques favorables au minerai nécessitent des investissements industriels, tandis que l’orpaillage artisanal consiste à traquer dans le cours des rivières les pépites érodées par l'eau provenant de ces couches géologiques». Ils abattent les arbres, empoisonnent au mercure (utilisé pour amalgamer l’or) les rivières. Le mercure hautement toxique pénètre via les poissons dans la chaîne alimentaire et contamine l’homme entraînant des dérèglements du système nerveux, digestif et immunitaire et parfois la mort.

Les forces brésiliennes détruisent des zones d’atterrissage temporaires et brûle des campements, les outils et barges utilisées par les orpailleurs pour transporter leur matériel, mais même après les avoir interrogés, ces derniers doivent être relâchés. La solution serait à long terme serait d’avoir plus de gens sur le terrain, que les peines encourues soient plus sévères pour les mineurs et particulièrement pour ceux qui les embauchent et qui leurs fournissent les équipements mais vu la surface du terrain et la difficulté à le couvrir c'est peine perdue. Ces opérations sont difficiles et très coûteuses. Comme nous avons nos autorisations en règle, nous avons pu reprendre notre route après être tombé sur un démantèlement par les forces de l'ordre.

C'est dans les 60-70 que la jungle a été prospectée et au même moment étudiée pour ses nombreuses tribus indigènes observées. Une ruée vers l’or s’en est suivie dans les années 80 et des dizaines de milliers d'orpailleurs brésiliens envahirent la jungle apportant des maladies comme le paludisme jusqu'àlors inconnu des populations. L’alcool et la prostitution firent leur apparition dans la jungle. Ces orpailleurs laissent derrière eux des rivières endommagées. Heureusement les crues violentes au fil des saisons remet la nature à sa place.

Les gouvernements ont formé des groupes pour éradiquer l'exploitation minière artisanale dans la région. Les autochtones ont créé leur propre organisation afin de défendre leurs droits. Mais ils se heurtent au gouvernement brésilien qui penche actuellement sur des lois permettant d’élargir les zones d’exploitation minière. Depuis plus de 10 ans le Brésil veut diversifier ses réserves étrangères et doubler ses réserves en or. Le secteur minier aurifère emploie 200 000 personnes au Brésil. C'est tout un problème d'éthique !

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