08. Musee ethnographique

Quoi de mieux que de commencer par un peu d'histoire avant de partir à l'aventure au travers du pays qu'est le Pérou. Voici le ''Museo Nacional de Arqueología Antropología e Historia del Perú ''. Sans vous le traduire vous comprendrez déjà que l'espagnol étant une langue latine il est quelque peu facile d'effectuer une compréhension écrite de par la grammaire identique au français. Ce musée est sans doute le plus important en terme d'explications historiques et culturels. Musée national d'archéologie, d'anthropologie et d'histoire du Pérou (MNAAHP) est le musée le plus ancien du Pérou. Il est situé Plaza Bolívar dans le district de Pueblo Libre dans la ville de Lima.

Le musée a été fondé en 1822 par José Bernardo de Tagle, Bernardo de Monteagudo et Mariano Eduardo de Rivero y Ustariz, qui s'est chargé d'installer le projet muséal jusqu'en 1826. L'archéologue allemande Maria Reiche (1903-1988) y a travaillé. Le MNAAHP possède une grande variété d'objets culturels historiques de la civilisation péruvienne : il conserve plus de 100 000 pièces qui couvrent toute l'occupation humaine de ce qui est aujourd'hui le Pérou. L'importance et la qualité des objets exposés et conservés dans ses réserves en font le musée le plus important du Pérou. Parmi ses trésors notables, on compte les mains croisées de Kotosh, la stèle Raimondi et l'obélisque de Tello de la culture Chavín, les manteaux Paracas, et de nombreuses peintures de la période vice-royale, principalement de l'école de Cuzco, et de la période républicaine.

Le musée abrite environ 17 000 spécimens, dont des paquets funéraires, des momies, des squelettes, des crânes et des parties de squelettes de diverses périodes chronologiques, allant de la période lithique ou collectionneuse (13 000-7 000 av. J.-C.) à la période inca (1400-1532 apr. J.-C.). Il possède également une précieuse collection ethnographique de têtes réduites et de restes humains des périodes coloniales et républicaines. Cette collection a été constituée au début du XXe siècle pour regrouper les matériaux bioarchéologiques récupérés par Julio C. Tello lors de ses expéditions scientifiques à Paracas, Nasca, Marañón et Makatampu ; et a été complété plus tard par des projets transcendantaux de l'archéologie andine tels que Lauricocha, Ancón, Pachacamac, Kuélap, Rinconada Alta, Puruchuco et Machu Picchu. Il s'agit actuellement de la collection de restes humains préhispaniques la plus grande et la plus importante du pays, c'est pourquoi elle est au centre de l'attention de divers chercheurs nationaux et internationaux pour développer la recherche bioarchéologique.

Il abrite environ 70 000 pièces provenant de fouilles scientifiques, de dons et de confiscations. La première collection a été constituée vers 1906, composée de pièces issues des travaux du scientifique allemand Max Uhle. En 1924, l'État péruvien acquiert la collection de Víctor Larco Herrera et en 1925, le Dr Julio C. Tello dirige d'importantes expéditions archéologiques dans une grande partie du Pérou, obtenant des collections de nature scientifique. La pièce la plus ancienne de la collection est une sculpture en argile brute de la période formative inférieure (2000-1500 av. J.-C.) provenant du site archéologique de Kotosh (Huánuco). De même, des céramiques de différents groupes culturels de notre pays sont conservées : depuis le style réaliste de la culture Moche, jusqu'aux aryballes avec différentes composantes régionales, typiques de l'expansion de l'Empire Inca, en passant par l'iconographie très complexe exposée dans les vases Nasca, les urnes cérémonielles Huari et les bouteilles sifflantes Chimú, entre autres.

Il abrite la collection lithique la plus importante du pays, composée actuellement de 22 100 pièces provenant de 265 sites archéologiques péruviens. Parmi ses pièces les plus emblématiques figurent les témoignages humains les plus lointains mis au jour dans la grotte de Pikimachay (14 000 av. J.-C.) ; la stèle Raimondi de Chavín de Huántar ; les couteaux, pointes et artefacts représentatifs fabriqués en obsidienne par les Paracas ; les modèles sculptés et finement polis, conopas, massues et haches de l'époque inca ; boules coloniales et pierres tombales républicaines. La collection de vestiges archéologiques a commencé avec les achats des voyageurs au XIXe siècle et a été complétée du XXe siècle jusqu'à nos jours par des projets de recherche archéologique systématiques, des achats, des dons, des sauvetages, des confiscations et des saisies.

Malheureusement bien que le Pérou est un riche propriétaire d'oeuvres en or massif, la majorité des pièces ont été pillées et volées par les espagnols lors de leurs conquêtes. Bien que le Pérou veut récupérer ses biens, l'Espagne n'est économiquement pas positionné pour remettre l'or du Pérou puisqu'hypothéqué par les géants de la finance mondiale qui ont les trésors du Pérou en garantie. Comme l'Espagne n'est pas près de sortir du gouffre, le Pérou n'est pas près de revoir son or !

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