14. Rio Napo, excursion en amazonie équatorienne
- Le voyageur de l'extrême !

- 9 mars
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 sept.
Le fleuve Napo ( en espagnol : Río Napo ) est un affluent du fleuve Amazone qui prend sa source en Équateur sur les flancs des volcans andins orientaux d' Antisana , Sincholagua et Cotopaxi . Sa longueur totale est de 1 075 km (668 mi). Avant d'atteindre les plaines, il reçoit un grand nombre de petits ruisseaux provenant de régions montagneuses impénétrables, saturées et très accidentées, où la végétation dense et variée semble se disputer chaque parcelle de terrain.
De la rivière Coca à l'Amazone, elle traverse une plaine boisée où aucune colline n'est visible depuis le fleuve ; ses rives uniformément planes ne sont interrompues que par des marécages et des lagunes . Depuis l'Amazone, le Napo est navigable jusqu'à son bras Curaray, sur une distance d'environ 348 km, et peut-être un peu plus loin ; de là, par une pénible navigation en canoë, on peut remonter ses eaux supérieures jusqu'à Santa Rosa , point d'embarquement habituel de tout voyageur aventureux descendant du plateau de Quito . La rivière Coca peut être pénétrée jusqu'à son cours moyen, où elle est coincée entre deux parois montagneuses, dans un profond canyon, le long duquel elle se précipite sur de hautes chutes et de nombreux récifs.
Río Napo : excursion au cœur de l’Amazonie équatorienne
Le Río Napo n’est pas qu’un cours d’eau : c’est une route liquide, une artère vivante qui bat au rythme de la forêt amazonienne. Il serpente depuis les pentes andines du Cotopaxi, traverse la région de Tena, passe par Misahuallí, Coca, puis s’enfonce vers l’Amazonie profonde, jusqu’au fleuve Amazone au Pérou.
Naviguer sur le Napo, c’est voyager dans le temps et dans l’espace, entre villages oubliés, terres indigènes, et forêts primaires à perte de vue.
🌳 Le fleuve comme seule route
Ici, pas d’asphalte, pas de rails. Le Río Napo est la seule voie d’accès pour de nombreuses communautés. On s’y déplace en canoë à moteur (lancha) ou en pirogue traditionnelle (balsa). Sur ses rives, la vie s’organise dans une logique fluviale et circulaire :
→ pêche au lever du jour,
→ écoles accessibles en bateau,
→ récoltes de bananes, yucca et cacao transportées par l’eau.
🐾 Une excursion typique sur le Río Napo
Une excursion de 1 à 3 jours au départ de Tena, Misahuallí ou Coca te permet d’explorer la région de manière authentique et sensorielle :
🗺️ Jour 1 : Immersion douce
Départ en pirogue depuis Misahuallí ou Coca.
Observation des rives : singes hurleurs, oiseaux tropicaux, papillons géants.
Arrêt dans une communauté kichwa pour découvrir leur quotidien, goûter au maito de pescado, apprendre à extraire le jus de canne ou à fabriquer de la céramique.
Nuit en écolodge sur pilotis ou dans une cabane rustique au bord du fleuve.
🦥 Jour 2 : Jungle profonde
Randonnée guidée dans la forêt humide : apprentissage des plantes médicinales, identification des sons, pistage d’animaux.
Découverte d’un arbre sacré géant (ceibos ou kapokiers).
Baignade dans une lagune cachée ou descente tranquille du fleuve au coucher du soleil.
Observation nocturne des insectes, grenouilles et lucioles.
🌿 Jour 3 : Spiritualité et nature
Participation à un rituel traditionnel kichwa ou shuar, parfois avec musique, fumée de résine ou purification.
Temps de repos dans un hamac, au rythme des cris de toucans.
Retour par le fleuve, l’esprit chargé d’images, de silences et d’odeurs.
🦜 Une faune et une flore exubérantes
Sur et autour du Río Napo, la biodiversité est vertigineuse :
Singes laineux, écureuils ou capucins, selon la chance,
Toucans, aras rouges, hoazins au plumage étrange,
Anacondas, caïmans, piranhas, bien plus discrets qu’on ne le croit,
Et une infinité d’insectes, de papillons morphos, d’orchidées sauvages…
La forêt est une encyclopédie vivante, et chaque guide local en est le conteur.
✍️ Impression personnelle
Naviguer sur le Napo, c’est apprendre à ralentir.
C’est écouter les silences, observer les détails, accepter de ne rien contrôler.
Il y a quelque chose d’ancestral dans cette expérience. Comme si, en suivant le cours de ce fleuve brun et calme, on suivait aussi le fil de la mémoire du monde.
La jungle ne s’impose pas ici. Elle s’imprègne, lentement. Elle entre par les pores, par les yeux, par le cœur.





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