05. Musée Pumapungo, Ethnographie afro-équatorienne
- Le voyageur de l'extrême !

- 18 mars
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 oct.
Musée Pumapungo : Mémoires vivantes et identités afro-équatoriennes. Situé à quelques pas du centre historique de Cuenca, le musée Pumapungo est bien plus qu’un simple musée : c’est un voyage à travers la mosaïque culturelle de l’Équateur. Derrière ses murs sobres et modernes, il abrite des trésors archéologiques, des reconstitutions ethnographiques, et surtout, des témoignages vibrants de peuples souvent invisibilisés : les Afro-Équatoriens.
L’héritage afro-équatorien : entre douleur et résilience. Dans une salle aux lumières tamisées, une exposition permanente retrace l’histoire des communautés afro-descendantes en Équateur. Originaires d’Afrique de l’Ouest, ces hommes, femmes et enfants furent amenés de force par les colons espagnols dès le XVIe siècle, principalement pour travailler dans les mines, les plantations de canne à sucre et le littoral équatorien.
Mais ce récit ne s’arrête pas à l’esclavage. Le musée met en lumière la résistance, la reconstruction des identités, et surtout la contribution culturelle majeure de ces communautés à l’histoire nationale : la musique, la danse, la cuisine, les croyances, les coiffures, les tissus…
Objets, sons et voix vivantes. Le musée propose une immersion sensorielle : Instruments de musique traditionnels, comme le marimba, classé patrimoine culturel immatériel par l’UNESCO. Photographies poignantes de la vie quotidienne dans les provinces d’Esmeraldas ou d'Imbabura. Costumes rituels, colorés et porteurs de symboles anciens.
Et surtout, des témoignages audio et vidéos de descendants afro-équatoriens, qui racontent avec fierté leur culture, leurs luttes et leur espoir d’une reconnaissance plus grande dans la société équatorienne.
Un musée ancré dans la mémoire vivante. Ce qui m’a marqué au Pumapungo, c’est la dignité avec laquelle les récits sont présentés. Rien d’exotisant, rien de figé. Ici, l’ethnographie ne met pas les cultures “sous vitrine” : elle les honore comme des cultures vivantes, en constante évolution, qui façonnent encore aujourd’hui l'identité plurielle de l’Équateur.
À ne pas manquer également au musée Pumapungo : Les ruines incas en plein air à l’arrière du musée, vestiges de l’ancien centre administratif Tomebamba. Le jardin ethnobotanique avec des plantes médicinales traditionnelles. Le centre de réhabilitation d’oiseaux andins, qui accueille des condors, des toucans, et d’autres espèces menacées.
La salle consacrée à l’ethnographie afro-équatorienne m’a touché en profondeur. Ce n’est pas une simple rétrospective : c’est un appel à regarder l’histoire en face, à reconnaître les silences et à célébrer les voix longtemps oubliées. Le musée Pumapungo n'est pas seulement un lieu de mémoire : c’est un espace de réparation et de dialogue.





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