11. Jamaique, le pays à Bob . . . Marley, pas Gratton !
- Le voyageur de l'extrême !

- 11 mars
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Dernière mise à jour : 17 oct.
Initialement peuplée sous l’ère précolombienne par les indigènes Arawaks Taïnos, l'île passe sous contrôle espagnol à la suite de l'arrivée de Christophe Colomb en 1494. De nombreux indigènes meurent alors de maladies et les Espagnols y transfèrent des esclaves africains. Nommée « Santiago », l'île demeure une possession espagnole jusqu'en 1655, lorsque l'Angleterre la conquiert et la rebaptise « Jamaica ».

Sous le joug colonial britannique elle devient l'un des principaux exportateurs de sucre au monde grâce à son économie de plantation reposant sur l'esclavage. Les Britanniques émancipent les esclaves en 1838, et nombre d'entre eux préfèrent alors l'agriculture vivrière aux plantations. À partir des années 1840, les Britanniques ont recours à des Chinois et des Indiens pour travailler dans les plantations. L'île obtient son indépendance du Royaume-Uni le 6 août 1962.

La culture jamaïcaine a été diffusée dans le monde à travers le reggae et son plus célèbre représentant, Bob Marley. Elle rayonne également à travers ses exploits sportifs en athlétisme, avec des champions comme Usain Bolt. Jamaique, le pays à Bob . . . Marley, pas Gratton ! un voyage entre reggae, nature tropicale, culture rastafari, et vibe caribéenne authentique, avec un clin d’œil québécois (ou franco-canadien) qui fait sourire dès la première ligne.

Irie vibes et clins d’œil. Quand on parle de Jamaïque, tout le monde pense à Bob. Mais pas Gratton, celui qui crie dans sa Civic modifiée au feu rouge. Non, l’autre Bob : celui qui parle d’amour, de révolution, de ganja, de paix intérieure et d’unité à coups de guitare et de dreadlocks au vent. Bob Marley, légende planétaire, prophète rasta, voix d’un peuple et d’un rythme. Et moi, j’ai eu envie de voir où tout ça est né. Spoiler : ce n’est pas juste une île. C’est un état d’esprit.

Kingston, Là où le reggae a vu le jour. Arrivée à Kingston, capitale rugueuse mais vibrante. C’est pas Cancun, ici. C’est cru, réel, vivant. Les murs sont couverts de graffitis colorés, les taxis foncent comme des fusées, et la musique est partout. Pilgrimage obligatoire : le Bob Marley Museum. Ancienne maison transformée en sanctuaire musical. On y voit : Le studio où il a enregistré ses grands classiques. Sa guitare, ses disques, ses photos de tournée. Le lit de Marley (oui, c’est là qu’il dormait, entre deux jams). Et… les impacts de balles laissés après une tentative d’assassinat en 1976. “One good thing about music, when it hits you, you feel no pain.”

Blue Mountains, Rhum, café et méditation rasta. Besoin de respirer. Direction les Blue Mountains, à l’est de Kingston. Ici, on cultive le café le plus fin du monde sur des pentes escarpées et brumeuses. Et devine quoi ? On le boit doucement, avec vue sur la vallée, pendant qu’un rasta te parle de vie, de nature, de spiritualité. J’ai marché, goûté, écouté. Un vieux barbu m’a dit : “L’homme pressé ne boit jamais le vrai café. Ni le vrai moment.” Ce jour-là, j’ai pas juste goûté le café. J’ai goûté la lenteur, et ça m’a fait du bien.

Negril, Coucher de soleil et musique de plage. Changement de décor. Negril, c’est la Jamaïque carte postale. 7 Mile Beach, sable blanc, eau turquoise, rhum punch dans une noix de coco. Mais le meilleur, c’est le Rick’s Café, perché sur une falaise, où les locaux plongent de 10 mètres en faisant des saltos pour quelques dollars.

Un petit groupe joue du reggae acoustique sur la plage. Le ciel s’enflamme.
Je bois une Red Stripe, pieds nus dans le sable, et j’écris dans mon carnet : “Est-ce que c’est ça le bonheur ?

Rastafari, rivière et respect. Je pars avec un guide rasta sur une descente en radeau de bambou sur la Martha Brae River. Silence. Vert intense. Eau limpide. Il me raconte le rastafarisme, pas juste comme une image, mais comme une foi, une philosophie, une lutte aussi. On parle d’Hailé Sélassié, d’Afrique, d’indépendance, de dignité. Et puis on rigole en regardant un héron se casser la figure sur une branche.

“Y’a pas de Wi-Fi ici… mais y’a une meilleure connexion.” Irie, pour vrai. Je suis venu pour la musique, je repars avec le silence dans la tête. Je suis venu chercher des clichés, j’ai trouvé des visages. Je suis venu “voir Bob”, et j’ai rencontré une île fière, riche, pleine d’histoires et de chaleur. “À la Jamaïque, on ne voyage pas. On flotte.” À goûter absolument : Jerk chicken (poulet mariné épicé).







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