10. Cuba, plage et cuisson lente
- Le voyageur de l'extrême !

- 12 mars
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 16 oct.
Nirvana de la plongée pour certains et destination soleil par excellence pour d'autres, Cuba est le lieu tout indiqué pour des vacances à la plage ! Cette île, qui s'étend sur 600 km, compte environ 300 étendues de sable fin, ce qui en fait l'un des plus grands berceaux de plages des Caraïbes. Le choix d'une plage est propre à chacun. Pour avoir fais le tour de cette bonne vieille terre, j'en ai vu des plages. Cuba n'est pas dans mes préférences de style, mais une chose est sûre, la qualité, la propreté la douceur d'entrée en mer et leurs aménagements naturels ou artificiels, les plages de Cuba sont exceptionnelles et peuvent faire compétition avec beaucoup d'endroits.

Je n'aborde pas le côté service et hôtel car je suis un globetrotteur et ne suis pas qualifié pour critiquer ni juger. Chacun sa tolérance et ses goûts. "Cuba, plage et cuisson lente" : voilà une promesse de voyage sensoriel, où le temps s’étire comme une après-midi sous les palmiers, et où chaque instant se savoure comme un plat qui mijote doucement. Pour moi ce 2 ou 3 étoiles était amplement suffisant pour le temps que je pouvais y passer puisque j'étais pour la plupart du temps en excursion. Un pied à terre !

Une île au rythme du soleil. À Cuba, tout semble prendre son temps. Les vagues qui lèchent le sable, les rhum vieux qui s’aèrent dans le verre, les anciens qui discutent à l’ombre, les plats qui mijotent à feu doux, pendant des heures… Ici, on vit à la cuisson lente : pas de précipitation, pas d’urgence, juste l’instant présent, qui se caramélise doucement. "Rien ne presse à Cuba. Même le soleil prend son temps pour se coucher." Guanabo, petit village vivant et très local. Pas de Resort.

Playa et paresse douce. Premier réveil à Cayo Santa Maria, non loin de la Playa Guanabo. Une plage presque déserte, ourlée de cocotiers, où le sable est tiède et l’eau d’un bleu laiteux. Je m’y allonge, et je comprends vite : Ici, le farniente est un art. On ne fait rien, mais on le fait bien. Un vendeur ambulant passe avec des cocos froids fraîchement coupés, une paille en bambou, un sourire en plus. À l’arrière, un vieux transistor diffuse du son cubano… et le monde s’éteint autour. Puis un autre vendeur...et ils s'enchaînent toute la journée.

Cuisson lente à la cubaine. Le midi, casse-croute à La cabana del Mar. Au menu : Ropa vieja, ce bœuf effiloché longuement mijoté avec tomates, ail, poivrons et oignons. Yuca con mojo, racine de manioc cuite longuement, arrosée d’une sauce à l’ail et au citron. Frijoles negros, haricots noirs épais et fondants, cuits lentement avec des épices douces. Les cubains me regardent manger, et me disent : "Si tu veux que ce soit bon, il faut laisser le temps travailler." C’est bien la philosophie cubaine : tout ce qui mérite d’être vécu mérite d’attendre.

Le soleil comme horloge. Je me balade à Cayo Santa María, au nord. Les plages y sont longues, presque irréelles. Un pêcheur me propose du poisson grillé sur la plage. Il fait un feu, lentement, sans parler. Pendant que le poisson dore, il m’offre un petit verre de rhum et me dit, simplement : "Ici, on ne compte pas le temps. On le déguste." Le soleil décline. Je suis toujours sur le sable. Le poisson est croustillant, l’air est tiède, la mer calme. Une leçon de lenteur.
Ce voyage m’a appris à ralentir, à laisser venir les choses, à écouter la cuisson du riz et le clapotis des vagues.
À Cuba, on ne vit pas pour remplir son agenda. On vit pour remplir son cœur, son assiette, et ses souvenirs.










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