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09. Dayak (Karan), tribu au maison longue

  • Photo du rédacteur: Le voyageur de l'extrême !
    Le voyageur de l'extrême !
  • 27 févr.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 2 sept.


Les Dayak (ou Daya) sont un ensemble de peuples autochtones des îles de Bornéo, partagée entre l'Indonésie et la Malaisie, de Sumatra et de Célèbes. Au plus profond de la jungle ils ont volontiers accepté de nous recevoir pour quelques nuits dans leurs maisons longues.


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Cette population est divisée en environ 450 groupes ethniques. Parmi les groupements dayak les plus importants, on peut citer les Kayan et les Kenyah, du centre et de l'est de Bornéo, les Ngadju du sud de Bornéo, les Dayak du sud-ouest de l'île, les Iban ou Dayak, de la mer à Sarawak. Au début du XXIe siècle, le nombre des Dayak de Bornéo serait de plus de 4 millions.

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Les Dayak passaient volontiers pour de redoutables « chasseurs de têtes », en raison d'anciennes coutumes de décapitation des ennemis vaincus. Ils avaient également la réputation de faire des coupes à boire dans des crânes minutieusement ciselés. Certaines familles gardent précieusement les trophées familiaux ancestraux. De nos jours ces pratiques ont disparu...heureusement !

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Passer du temps dans les forêts originelles avec les véritables gardiens de la terre : les Dayak traditionnels. Comme bien des familles vivants dans les forêts, l'hospitalité est négociable moyennant une rétribution raisonnable. Les secrets traditionnels et familiaux inclus.

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Rustam était notre homme pour ce genre de négociation. Lors de notre séjour dans la jungle cette dame a bien voulu nous recevoir dans sa maison longue avec sa famille. Je ne saurais quoi vous dire, mais lors de la discussion la gentille dame était d'un sérieux quand tout à coup elle éclata de rire sans pouvoir s'arrêter ! Allez voir ce que Rustam a bien pu lui dire.


L'immensité des maisons est absolument incroyable. De nombreux habitants de l'île de Bornéo (aujourd'hui Kalimantan indonésien) les Dayak, vivent traditionnellement dans des bâtiments appelés maisons longues : rumah betang en Indonésien. Leur point commun est qu'elles sont surélevées sur pilotis et divisées en un espace public d'un côté et une rangée de logements privés de l'autre. Ce mode de construction semble avoir été le plus adapté à la vie dans la jungle par le passé, car des populations, par ailleurs peu apparentées, ont adopté des méthodes similaires.


Elles sont surélevées et construites pour contrer les inondations et la hauteur servait de défense contre les attaques ennemies. Le bâtiment de la maison longue sert d'hébergement normal et pouvait servir de lieu de culte pour les activités religieuses. Le bétail pouvait s'abriter sous les maisons longues pour une meilleure protection contre les prédateurs et les éléments. Des poulaillers étaient suspendus à la structure de la pièce principale pour faciliter l'alimentation. Les maisons longues étaient construites avec des troncs d'arbres comme éléments de structure, de longues feuilles comme couverture de toit, du bambou fendu ou de petits troncs d'arbres comme plancher et de l'écorce comme revêtement mural.

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On a l'impression d'être dans une maison d'explorateur des années 30 avec les crânes des ennemis dans la pièce d'à côté !!!








Les hommes utilisent ou utilisaient un piercing génital, l'ampallang, tige de bois, d'or ou d'argent traversant horizontalement le gland et terminée par de petites boules d'agate ou de métal. Le rôle de l'ampallang est d'augmenter le plaisir masculin lors du coït. Certains auteurs le présentent toutefois comme destiné à exacerber le plaisir féminin, prévenir la sodomie ou éloigner les mauvais esprits: la mise en place de l'ampallang relevait des rites d'initiation et pouvait être un prérequis au mariage. Non merci, pas pour moi !

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Beaucoup de changements se sont produits en quelques décennies, et les Dayak ne vivent plus en autarcie. Attirés par la modernité, beaucoup de jeunes se désintéressent de leur culture, tandis que les anciens y restent plus attachés. Les lourds anneaux aux bras, aux jambes et aux oreilles des coutumes sociales du XIXe siècle ont été remplacés par d'autres ornements, comme des bigoudis. Néanmoins les plus âgées et quelques jeunesses qui aiment mieux vivre dans la forêt que la civilisation se plaise à nous faire découvrir leurs cultures.

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Certains peuples Dayaks comme les Iban de Sarawak (Malaisie) ou les Ngaju de Kalimantan comptent parmi les peuples les plus modernes de l'Asie du Sud-Est. Leurs élites constituent partout une fraction importante de l'élite nationale de leurs pays respectifs (des professeurs d'université, des scientifiques de haut niveau, des officiers supérieurs, des cinéastes ou autres artistes renommés, etc.).

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La culture des Dayak est durement menacée par la déforestation qui ravage leurs terres ancestrales, l’un des écosystèmes les plus riches en biodiversité de la terre. Les traditions, les rituels, la médecine, bref l’identité des Dayak est étroitement liée au cycle agricole et à leur gestion des ressources naturelles. L’extinction de leurs pratiques entrainera irrémédiablement l’extinction de leur culture.

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