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02. Ipiales, zone rurale autochtone

  • Photo du rédacteur: Le voyageur de l'extrême !
    Le voyageur de l'extrême !
  • 11 mars
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 16 sept.


Ipiales est une petite ville, mais elle incarne l’essence même de la zone rurale autochtone de la Colombie, un endroit où traditions anciennes et modernité cohabitent souvent difficilement. Située dans le sud-ouest de la Colombie, à quelques kilomètres de la frontière avec l'Équateur, Ipiales se trouve dans la province de Nariño, une région marquée par ses paysages montagneux, ses forêts luxuriantes, et ses communautés indigènes.

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Dès que tu arrives à Ipiales, tu sens tout de suite que tu n'es plus dans une ville cosmopolite. L'air est plus frais, plus pur, comme un souffle ancien qui émane des montagnes qui entourent la vallée. Ici, la vie semble suivre un rythme naturel, presque hors du temps. Pourtant, en même temps, tu es frappé par la vitalité de la région, par la jeune population qui semble très fière de ses racines, mais qui navigue également dans un monde de plus en plus connecté et globalisé.

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Les communautés autochtones de la région, comme les Nariñenses, sont présentes depuis des siècles. Les pastos et les quillacingas font partie de ces peuples ancestraux qui ont su résister à l’emprise des colonisateurs et qui continuent aujourd'hui à préserver leurs coutumes et leur langue. Leur connexion à la terre est profonde et spirituelle. Ce n’est pas juste une question de survie, mais de cosmovision, cette façon unique de voir le monde, où la nature et l'homme vivent en harmonie.

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En visitant l’un de ces petits villages indigènes perchés dans les montagnes aux alentours d'Ipiales, on découvre un paysage absolument à couper le souffle, avec des cascades, des forêts de nuages et des champs de pommes de terre qui se fondent dans l’immensité du paysage andin. Là-bas, le rythme de la vie est lenta, presque suspendu. Les habitants, souvent vêtus de leurs habits traditionnels, vivent dans des maisons construites avec des matériaux locaux, et l’agriculture est toujours au cœur de leur quotidien.

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Ce qui frappe, c’est la force tranquille de ces communautés. Les femmes jouent un rôle primordial dans la vie sociale et économique des villages. Elles s’occupent de la cultivation, de la tissage des vêtements traditionnels et de la préparation des aliments, qui sont souvent à base de maïs, de quinoa, et de pommes de terre. Leur cuisine est simple, mais d’une richesse incroyable.

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L’un des endroits qui m’a particulièrement marqué était le sanctuaire de Las Lajas, un lieu sacré pour les habitants de la région. Située à une trentaine de kilomètres de la ville d’Ipiales, cette église se trouve perchée sur un pont spectaculaire, au-dessus d’un canyon profond. Les habitants voient cet endroit comme une intersection entre le monde physique et le spirituel. C’est aussi un lieu où la fusion entre croyances autochtones et catholicisme se fait sentir, une syncrétisme religieux très caractéristique de cette zone.

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En plus de cela malheureusement, il y a les défis liés à la violence dans les zones rurales, particulièrement liées aux groupes armés et à l'exploitation illégale des ressources naturelles et à la culture de la coca. Les communautés indigènes sont souvent prises en étau entre la violence des groupes armés et la pression des projets miniers ou d’autres industries qui menacent leurs terres.

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Ce contraste entre la puissance spirituelle de ces peuples et la réalité socio-économique difficile de la région est frappant. Loin des images romantiques qu’on se fait parfois de la vie dans les montagnes, Ipiales et ses alentours représentent un combat quotidien pour conserver son héritage, mais aussi pour s’adapter à un monde qui ne cesse de changer.

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