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03. Popayan, la ville blanche

  • Photo du rédacteur: Le voyageur de l'extrême !
    Le voyageur de l'extrême !
  • 10 mars
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 17 sept.



Popayán, surnommée la ville blanche, est un véritable joyau colonial qui se cache dans les montagnes du sud-ouest de la Colombie, dans le département de Cauca. C'est une petite ville qui respire histoire, tradition et une certaine douceur de vivre, une parenthèse hors du temps où le passé semble encore présent à chaque coin de rue. En arrivant, tu comprends vite pourquoi elle porte ce surnom : la pierre blanche des bâtiments, l’architecture coloniale impeccable et les rues étroites aux façades d’un blanc éclatant qui s’illuminent sous le soleil de la montagne.

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Lorsque tu te promènes dans Popayán, tu n'as pas simplement l'impression de marcher dans une ville moderne. Non, tu fais un véritable voyage dans le temps, une immersion dans l’histoire coloniale de la Colombie. Ici, chaque bâtiment, chaque église, chaque monument raconte une histoire datant du 16e siècle, époque où la ville a été fondée. Popayán était autrefois un centre d’échange et un point stratégique entre le paysage andin et l’Océan Pacifique, ce qui a forgé son importance culturelle et commerciale.

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Le centre historique de la ville est, sans doute, l’une des zones les plus captivantes. L’architecture coloniale se mêle parfaitement à l’ambiance relativement tranquille de la ville. Les rues pavées et les plazas parfaitement ordonnées, telles que la Plaza de Caldas ou la Plaza de la Constitución, offrent des espaces propices à la flânerie. Ces places sont encadrées par des bâtiments au style baroque, des églises imposantes comme la Catedral Basílica de Nuestra Señora de la Asunción, et des maisons aux balcons en bois décorés, typiques du style colonial.

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Le charme de Popayán, c'est aussi cette capacité à s’ancrer dans ses racines tout en étant une ville vivante et dynamique. La ville est le centre culturel et éducatif de la région de Cauca, grâce à des institutions comme l’Université del Cauca, l'une des plus anciennes de la Colombie. Il suffit de se promener autour de cette institution pour voir que l’histoire et le savoir se croisent à chaque instant : étudiants, musiciens, artistes, et habitants se mélangent dans un écosystème créatif où les traditions et les formes d’art contemporaines se nourrissent les unes des autres.

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Ce qui m’a particulièrement marqué à Popayán, c’est son calme. Contrairement à d'autres villes colombiennes, Popayán semble vivre à un rythme plus lent, une ville où il fait bon prendre son temps, que ce soit pour savourer un café local ou simplement observer la vie locale qui se déroule tranquillement. Ce calme contraste avec les grandes villes colombiennes comme Bogotá ou Cali, et c’est une sorte de répit dans le voyage.

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Mais Popayán, c'est aussi une ville de contrastes sociaux. Si son centre historique est l'expression d’une richesse culturelle, il ne faut pas oublier que la ville, et en particulier ses périphéries, souffre encore de problèmes socio-économiques. La région de Cauca a été marquée par un passé de violences liées au conflit armé en Colombie, et certaines communautés, notamment les communautés indigènes et afro-colombiennes, continuent à faire face à de graves inégalités sociales et à une marge de pauvreté qui perdure. La violence et les conflits internes n'ont pas disparu, et de nombreuses familles vivent encore sous la pression des groupes armés.

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