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04. Museo de historia natural, universidad del Cauca

  • Photo du rédacteur: Le voyageur de l'extrême !
    Le voyageur de l'extrême !
  • 9 mars
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 17 sept.



Voici une opportunité de découvrir un endroit fascinant au cœur de Popayán : le Musée d'Histoire Naturelle de l'Université de Cauca. Ce musée est souvent ignoré des visiteurs qui passent par la ville, mais il offre une plongée étonnante dans les richesses naturelles et culturelles de la région andine. C’est un lieu qui reflète parfaitement le mélange entre sciences, nature et histoire qui définit Popayán et la région de Cauca.

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Le musée, bien que relativement modeste en taille, regorge de trésors. À l’entrée, tu es accueilli par une grande représentation de la faune locale, avec une saison d'exposition qui varie selon les périodes. La première salle que tu visites te plonge directement dans les écosystèmes de la région : des jungles humides aux forêts andines, en passant par les montagnes, les vallées et les zones côtières du Pacifique.

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Les présentations interactives sont bien réalisées, avec des panneaux explicatifs en espagnol, mais certains en anglais, ce qui est une bonne chose pour les visiteurs internationaux. Les expositions mettent en avant la biodiversité extraordinaire de la région, où l’on trouve une grande variété de plantes, d'animaux et d'insectes, souvent endémiques à ces régions de la Colombie. Des squelettes d'animaux, des pupilles d’insectes en 3D et des herbiers bien conservés te permettent de découvrir la diversité biologique de Cauca.

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Ce qui m'a particulièrement captivé, c'est l’importance du rôle des peuples indigènes dans la conservation de la nature. Le musée ne se contente pas de présenter une simple liste d'espèces animales et végétales. Il met aussi en lumière les savoirs ancestraux des communautés autochtones de la région, comme les Nariñenses, et comment leur relation avec la nature va bien au-delà de la simple utilisation des ressources. Les objets ethnographiques et les illustrations qui racontent l’histoire des peuples et de leurs techniques agricoles montrent leur intégration avec le territoire de manière durable et respectueuse.

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L’une des sections du musée qui m’a le plus impressionné est celle qui traite des zones de conservation, notamment le Parc national naturel de Puracé, situé à quelques heures de Popayán. Ce parc est un véritable sanctuaire naturel, un lieu où la faune et la flore locales peuvent se développer sans l'influence directe de l'homme. J'ai appris que la région de Cauca abrite des espèces protégées comme le condor des Andes, un oiseau majestueux qui joue un rôle important dans l'écosystème en tant que charognard. Les représentations graphiques et les photos des expéditions de conservation montrent la beauté mais aussi la fragilité de cet équilibre écologique.

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Ce qui rend le musée encore plus intéressant, c’est qu'il sert aussi de lieu pédagogique pour les étudiants de l’Université de Cauca, en particulier ceux des disciplines biologiques et environnementales. Ils ont accès à des ressources et à des données pour leurs recherches, mais c’est aussi un espace d’apprentissage pour les enfants locaux et les visiteurs étrangers qui souhaitent mieux comprendre les enjeux environnementaux. J’ai eu la chance de croiser un groupe de jeunes étudiants en biologie qui visitaient le musée. Ils m'ont expliqué que pour eux, cet endroit représente non seulement un laboratoire vivant, mais aussi une source d'inspiration pour leurs futurs travaux sur la biodiversité de la région.

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L’un des moments les plus intenses de ma visite a été dans la salle dédiée aux minéraux et roches de la région. L’arc géologique de Cauca est d'une richesse exceptionnelle, et le musée offre une belle présentation de la manière dont ces ressources naturelles façonnent la vie locale. On y apprend, par exemple, comment certains minéraux sont utilisés dans l’artisanat traditionnel ou pour des soins médicinaux dans les communautés indigènes. Une belle manière de comprendre la connexion entre les peuples locaux et leur environnement immédiat.

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Une autre section du musée est dédiée aux espèces menacées, notamment les primates, les reptiles et certains amphibiens. Les chercheurs et les organisations locales qui travaillent avec le musée participent activement à la préservation de ces espèces. Cela a été un moment de réflexion sur l'importance des actions de conservation dans des lieux aussi riches en biodiversité. Le musée propose même des programmes d’éducation environnementale, en espérant que les visiteurs, jeunes et moins jeunes, repartiront avec un sens plus profond du respect de la nature.

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Enfin, ce qui m’a particulièrement marqué, c’est la manière dont le musée parvient à relier les savoirs ancestraux des communautés autochtones avec les scientifiques modernes. À travers des expositions interactives, des photographies et des témoignages, il nous fait comprendre que la connaissance écologique de ces peuples, qui date de plusieurs siècles, est bien plus avancée et respectueuse que celle que l’on imagine. Par exemple, la gestion des forêts de nuages, la préservation des sources d'eau, et la régulation des récoltes sont des pratiques que les Nariñenses connaissent depuis des siècles, et qui continuent d'influencer les politiques écologiques modernes.

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Popayán et son Musée d'Histoire Naturelle sont un excellent exemple de la manière dont la culture, la science et la nature peuvent se fusionner pour créer un espace de réflexion et de conservation. Ce musée n’est pas seulement un lieu où l’on peut admirer des objets anciens ou des squelettes d'animaux, c’est un véritable centre d’apprentissage pour comprendre les défis écologiques du XXIe siècle, tout en honorant les traditions et les savoirs ancestraux qui ont permis de préserver cet équilibre fragile.

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