13. Le Cambodge rural, le prix du riz ne sera jamais assez cher !
- Le voyageur de l'extrême !
- 3 mars
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Dernière mise à jour : 2 sept.
Après les ruines d'Angkor, la ville de Siemp Reap et le Tonlé Sap, nous voilà parti en terre rural à la recherche d'authenticité régionale. Nous approchons des rizières que nous voulons visiter, et nous tombons sur une petite commune rustique au milieu de nul part. Un jeune coiffeur y a ouvert son salon de beauté en pleine air au bord de la route. Si l'envie vous dit, il vous coupe les cheveux en un rien de temps.

Non loin du barbier, une arrêt de transport en commun. Ici l'écologie avant la pollution. Pas rapide mais efficace, le char à bœuf est le transport collectif du village. Son horaire est variable puisqu'il dépend de l'humeur de son tracteur. Il nous mènera aux rizières sans aucune congestion routière.

L'alimentation bovine ne semble pas être un problème. À voir les portions les bœufs sont heureux !
Si vous trouvez que le riz coûte cher c'est que vous n'avez jamais ramasser le riz dans les champs. Sous un soleil implacable, au cœur des rizières dorées qui ondulent au gré du vent, se joue l’un des gestes les plus anciens et essentiels du monde rural : la récolte du riz. Au Cambodge, comme dans de nombreux pays d’Asie, le riz n’est pas seulement un aliment de base, c’est une culture, une tradition, une source de vie.

Dès l’aube, hommes et femmes pénètrent dans les champs, souvent pieds nus, une faucille à la main et le dos courbé. La moisson est exigeante : elle demande endurance, patience et précision. Les gerbes sont coupées une à une, rassemblées, battues à la main pour séparer les grains de riz de leur tige, puis séchées au soleil pendant plusieurs jours. Le travail est manuel, intense, et parfois exténuant, surtout dans la chaleur humide des plaines cambodgiennes.

Pour beaucoup de familles paysannes, la récolte du riz est un moment crucial de l’année. Elle détermine les réserves alimentaires, les revenus, et parfois la survie. Malgré la dureté de la tâche, cette période est aussi synonyme de solidarité et de transmission, où plusieurs générations travaillent ensemble dans les champs, perpétuant des gestes ancestraux.

Après avoir observer la petite famille à l'œuvre j'ai voulu participer à cette récolte afin de comprendre le travail à faire pour arriver à récolter l'équivalent d'un kilo de riz net. Ça m'a permit de mieux comprendre le courage silencieux des cultivateurs et la réalité quotidienne de ceux qui nourrissent le pays. Le riz n’est pas seulement cultivé, il est gagné, à la sueur du front.

Il m'a fallu un bon 45 minutes pour réaliser la récolte de gerbes suffisantes pour qu'une fois battu, il ne reste qu'environ 1 kg de riz. Les pieds enfoncés dans la boue jusqu'au chevilles, car il faut comprendre que le riz pousse dans l'eau mais que la récolte se fait en début de saison sèche.

La faucille entre les mains penché et du regard on balaie à gauche et à droite pour s'assurer qu'il n'y a pas de cobra, car ceux-ci affectionnent particulièrement les zones boueuses des rizières. Une fois prêt, il faut fauciller rapidement pour couper net les gerbes pris dans notre main. Il est facile de perde un doigt pendant la récolte, alors il est important de rester concentré sur ce que l'on fait.

Une fois récolté, le riz est mis en ballot et mis en sac jusqu'à la ferme ou les gerbes seront battus pour faire sortir les grains de leurs enveloppes pour y être mis en poches et être distribué. Dites vous que quand vous mangez une portion de riz, il aura fallu au moins 5 minutes de travail au gros soleil à un paysan pour un salaire d'environ 10$ par jour !
Comme ailleurs, les gens se débrouillent pour transporter ce qu'ils peuvent comme ils peuvent. Ici-bas des vases géants ou cochons en cages, en motos, rien de trop beau ! On en voit de toute les sortes.
Notre aventure au Cambodge est terniné mais pas l'aventure en Asie du Sud-Est. Retrouvez nous dans ''Le Triangle d'Or''.
12... retour en arrière ou la FIN
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