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37. Dharavi, le 2e plus gros bidonville d'asie

  • Photo du rédacteur: Le voyageur de l'extrême !
    Le voyageur de l'extrême !
  • 10 févr.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 4 sept.


Si vous pensez que vous manquez d'espace, ce reportage est pour vous.


Y'a du monde à messe !

La population de la ville de Bombay s’élève à plus de 12 millions habitants et en incluant l'aire urbaine (les banlieux) en compte 20 millions d'habitants. La densité de population est estimée à 22 000 habitants / km2. Vous avez bien lu...par kilomètre carré. La densité de population canadienne est de 4 habitants / km2. Un différentiel de 5 500 fois moins au km2 qu'en Inde.

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Le taux d'analphabétisation de la ville est de 82 %. Bombay souffre des problèmes typiques des grandes métropoles de pays en voie de développement : pauvreté, chômage de masse, santé publique et système d'éducation inadéquats pour une part importante de la population.

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Plus de 50 % de l'accroissement démographique résulte de migrations depuis d'autres régions : 8 millions de personnes entre le début des années 1990 et le début des années 2020. D’ici à 2035, elle comptera 7 millions d’habitants supplémentaires selon les projections des Nations unies.

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Les espaces constructibles étant rares, les logements sont chers, et les habitants demeurent généralement loin de leur lieu de travail, ce qui entraîne de longs trajets par des transports en commun ou un système routier saturé. L’explosion démographique pèse énormément sur les équipements, les infrastructures et les transports de la ville.

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La moitié de la population de Bombay vit dans un bidonville. Celui de Dharavi, le deuxième plus peuplé d'Asie, compterait plus d'un million d'habitants. Avec 270 000 habitants / km2, il est l’un des plus densément peuplés au monde. Ainsi, alors que la moitié de la population vit dans des bidonvilles, ces derniers n’occupent que 6 % de la surface de la ville.

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Dharavi — Misère ou miracle de survie ?

Un labyrinthe d’étroites ruelles où la lumière entre comme une excuse. Des toits de tôle, des murs lépreux, des fils électriques pendus comme des lianes. Il fait chaud, ça sent le plastique fondu, les épices, la sueur, la vie. Et pourtant… Des enfants jouent au cricket avec un bâton et une balle crevée. Des femmes rient en étendant le linge coloré. Des hommes fondent du métal, cousent des sacs, recyclent des bidons à la chaîne. Ici, la misère travaille. Sans relâche.

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Dharavi, c’est plus d’un milliard de roupies de revenus par an. Des ateliers de cuir, de céramique, de textile, de recyclage. Chaque couloir est une usine. Chaque toit, une entreprise improvisée. Et pourtant, presque rien d’officiel. Ici, tout se fait hors du cadre, dans un équilibre précaire entre génie et survie. Et de plus vous achetez plein de petites choses sur Amazon qui est probablement fabriqué ici.

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Oui, il y a la misère : l’odeur des égouts, les toits qui fuient, les enfants pieds nus, les maladies, les accidents du travail. Mais réduire Dharavi à cela serait une violence. Ce n’est pas un zoo de la pauvreté. C’est une leçon brutale de résilience.

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Créer une carte intérieure de Dharavi, c’est comme essayer de cartographier une fourmilière vivante : désordonnée en apparence, mais avec une logique invisible, faite de chemins secrets, d’activités intenses et de communautés très organisées.

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Zone industrielle artisanale (quartier des métiers), vous y retrouvez le recyclage du plastique : Les sacs, bouteilles, tuyaux y sont fondus, triés, retransformés. Les tanneries : Peaux de chèvres et de buffles traitées manuellement. Odeur forte, air chargé. Les poteries : Vieux fourneaux traditionnels, familles kumhar vivant autour. Et enfin les textile : Ateliers de couture, machines alignées, production pour petits marchés ou exportation. “Ici, la misère est une entreprise.”

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Zone résidentielle (chawls et habitations familiales), vous avez les chawls : Petits immeubles collectifs, souvent en béton, hébergeant plusieurs familles. Les maisons en tôle : Parfois construites sur deux niveaux, optimisant chaque centimètre carré. Et les ruelles de 1m de large, sombres, où passent motos, enfants, chats, rumeurs. Les maisons sont souvent ateliers le jour, dortoirs la nuit.

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Espaces communautaires (vie spirituelle et sociale), Ici ils prennent quand même le temps pour se ressourcer dans les temples hindous de quartier, souvent peints en rouge, dédiés à Ganesha ou Hanuman. Dans les mosquées fréquentées surtout par les communautés musulmanes du nord de l’Inde. Dans les églises chrétiennes évangéliques, souvent dans des salles improvisées. Les enfants reçoivent une éducation minimale dans les écoles de quartier, certaines tenues par des ONG, dans des pièces exiguës. Les gens malades ou blessés peuvent être soignés dans les centres de santé primaires : rares, surchargés, mais essentiels.

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Zone marchande pour les besoins essentiels aux petits marchés de rue : fruits, légumes, vêtements d’occasion, épices. Casser la croute dans les stands de nourriture : vada pav, samosas, biryani à emporter dans des feuilles de journal. Faire la toilette dans les salons de coiffure miniatures, tailleurs, imprimeurs de cartes de visite. Ici tout se vend, tout se négocie, tout tient dans 5 m².

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Zone de survie pour les points d’eau partagés : Un robinet pour plusieurs dizaines de foyers. Pour les toilettes publiques, souvent payantes (et surpeuplées) donc on chie et pisse partout ! Les rares plaisirs sportifs dans les espaces vides convertis en terrains de cricket improvisés. Ici, l’ingéniosité compense l’absence de service public.

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Toits et hauteurs, optimisation de l'espace, Sur les toits : paraboles, réservoirs, parfois même des autels. Toits plats utilisés comme lieux de vie le soir (lessive, cuisine, repos). Depuis en haut, Dharavi ressemble à un patchwork vivant. La prochaine fois que vous vous direz que vous manquez de place, ravalez et repensez votre espace.

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“La misère, ici, a un nom, un rire, une maison. Elle vous regarde droit dans les yeux, sans se plaindre, et vous demande : Et toi, tu ferais quoi à ma place ?”





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