34. Palolem Beach, loin de tout et près de rien !

Je croyais avoir tout vu. Et pourtant, Palolem, une plage en forme de croissant, bordée de cocotiers penchés comme s’ils voulaient écouter l’océan. Ici, le sable est doux comme une rumeur, et le temps s'étire comme une sieste sans fin.

La plage de Palolem est en grande partie préservée et est habitée à la fois par des pêcheurs locaux et par des touristes étrangers qui vivent dans des cabanes le long du rivage ou dans le très petit village principal lui-même. Je m'étais amusé à faire une tortue dans le sable et elle a suscité bien des curieux .

Elle mesure environ 1,6 km (1 mile) de long et est en forme de croissant ; on peut voir toute la plage de chaque côté. Les deux extrémités de la plage sont constituées de rochers qui s'avancent dans la mer. La profondeur de la mer augmente progressivement, étant la plus faible à l'extrémité nord de la plage. Rien de mieux qu'une bonne noix de coco fraîche !

Il y a des cafés aux tables bancales, des jus de mangue servis avec une paille tordue, et des voyageurs qui parlent toutes les langues sans dire grand-chose. Mais malgré la foule discrète, Nous sommes presque seul d'un autre pays. Seul comme on peut l’être quand on est enfin à sa place. Loin de tout, près de rien. Et ça suffit...la sainte paix !

On loue des kayaks. On file entre les rochers du bout de la plage, et découvre les criques secrètes où même le vent s’arrête pour souffler. Un endroit ou le temps n'existe pas, ou on peut se demander si on est encore sur la planète.

Nous avions prévu de continuer l'aventure mais Palolem est le genre d’endroit qui vous fait oublier vos plans. Le genre d’endroit où la plus grande aventure, c’est de ne rien faire, absolument rien. Boire un chai au bord de l’eau. Lire la même page trois fois parce que les vagues vous distraient. Écrire sans penser à publier.

"Parfois, s’éloigner du monde, c’est se rapprocher de soi."

Palolem n’est pas qu’une plage : c’est un labyrinthe de poches silencieuses, un équilibre entre simplicité et beauté brute. Il suffit de regarder un peu autrement, pour entrer dans un monde hors norme, fait de lenteur, de lumière dorée, et de petites révélations. Il on même réservé un espace privé pour les femmes, filles, familles interdits aux hommes afin de pouvoir profiter d'une intimité à l'écart des regards célibataires ou gênants.

Le soleil glisse lentement derrière la mer, étirant les ombres des palmiers. La plage, dorée tout le jour, devient un théâtre doux où les étoiles remplacent les projecteurs. Et soudain, une odeur : grillée, fumée, iodée. C’est l’heure des fruits de mer.

Assis dans les petites pallottes de resto de plage sans nom, avec une carte griffonnée à la craie sur une planche de bois : "Catch of the Day – Red Snapper, King Fish, Lobster". On a pris soins de choisir nos langoustes et poissons avant d'entrée.

Ici une langouste coûte à peine 5$ et un assiette complète de poisson avec riz et légumes 3$. On ressort l'estomac plein pour à peine 25 US$ pour 4 personnes ! Les restos nous ont à l'oeil pour le lendemain soir.

“La mer ici, ce n’est pas seulement une vue. C’est une assiette. Une odeur. Une musique lente qui fait grésiller les souvenirs.”

Partis en fin d'après-midi avec les jeunes pêcheurs du village. Nous essayons la pêche manuelle, sans ligne à pêche. Un hameçon, du fil, un appât et une paire de bras pour remonter le poisson. Heureusement plus de plaisir que de travail. Nous resterons avec nos hôtes qui cuisineront la pêche du jour.

Voici les gens qui ont bien voulu nous accueillir sous leurs toits en bord de mer dans leurs petit havre de paix. Des petites paillottes sans électricité, sans commodité mais une ampoule pour voir ou l'on va la nuit et un unité sanitaire pour les besoins essentiels. Plusieurs habitations sont disponibles dans la cour intérieure, devant la plage et perché dans le palmier.

Palolem Beach est le genre d'endroit que l'on ne veut pas quitter, le genre d'endroit qui nous fait regretter de vivre en Amérique dans cet étranglement social accompagné par les taxes et les surtaxes. Le genre d'endroit ou l'on veut revenir pour y mourir !

Voici la vue de nos petites paillottes !

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