20. 15 heures pour parcourir 200 km, route A1
- Le voyageur de l'extrême !
- 24 févr.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 sept.
L'état des routes en Inde est impeccable ! Notre prochaine étape ne se trouve qu'à 200 km, mais il nous a fallu 15 heures pour y arriver. Ce n'était pas du tourisme ni de la curiosité, mais de l'évitement de trou dans la route sur laquelle la vitesse de pointe tournait autour des 30km/h maximum. Un vrai parcours de combattants avec des rencontres toutes les unes plus insolites que les autres.
Je me réveille avec l’enthousiasme naïf d’un explorateur moderne. Objectif : rejoindre Kanha, le parc national. Distance, 200 km. Mon plan: On se prends un taxi privé et on parcours les villages les uns après les autres. Jusque là le plan est bon, jusqu'à ce que je réalise que rouler sur une route nationale en Inde, c’est un peu comme traverser un essaim de scooters possédés par des dieux hindous tout en doublant des bus surchargés à contre-sens.
Pensez-vous que j'aurais eu cette chance de faire les 200 km en 2 - 3h ? Les obstacles sont arrivées les unes après les autres. Tous les unes plus loufoques que les autres. Cette journée fût comique et agréable. Tous végétariens on s'est demandé ce qu'ils pouvaient bien faire avec un tel troupeau de chèvres.
Un stop dans un village pour ravitailler et faire la pause pipi. Tout semblait normal ce matin-là. Une journée banale dans le parking, juste un éléphant. En chair, en os, et en trompe stationné bien droit, entre auto et motos. Observant les passants avec le regard serein d’un sage de la jungle. Il n'y a qu'ici qu'on peut voir une chose pareil.
Ce qui me fascine par les transports en surpoids, ce sont les gens qui prennent la décision de s'assoir SOUS les poids mastodontes pour faire le trajet. Il ne leur est pas passé par la tête que la charge pourrait écraser ? Le raisonnement indien m'intrigue !
Nous avons croisé ce matin, sans faire de détour, un monsieur très chic... mais velu alentour. Poils au oreilles ! Un homme assis au bord de la route dans un village. Rien d'autre à ajouter...le fou rire a duré une demi-heure !!!
Après avoir parcouru les trois quart du chemin, la vie rurale se met en place pour de bon et sommes contents de retrouver la nature car l'urbain traumatise en Inde. Nous nous sommes arrêtés histoire de faire une pause et je me suis attardé sur des tranches de vie des gens de la campagne, comme cet insouciant paysan qui semble faire confiance à la structure de son humble demeure. Avec un bœuf pareil j'aurais tendance à cimenter la colonne qui tient mon toit. Mais à chacun son niveau d'inquiétude !
Après une interminable route nous arrivons dans le parc national Kanha ou nous resterons un bon moment dans ce site sauvage à l'abri des villes densément peuplées et des illuminés gourous qui prennent les indiens (locaux) et les touristes pour des valises.
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