09. là ou l'argent ne sert à rien

À partir d'ici l'argent ou toute forme de devises n'est plus d'aucune utilité. L'embarquement depuis le camp Zacambu vers la zone indigène du Javari débute maintenant. L'estomac qui gargouille, un peu de fièvre mais rien d'alarmant pour contrer le départ. La navigation de cette longue journée qui nous attend est démarrée. Nous croiserons ce qui s'apparente à un autobus fluviale avec les hamacs à bord pour ce qui semble être un transport longue durée.

Nous pénétrons dans cette vaste jungle que l'on appelle le poumon de la terre. Espérons qu'il n'est pas trop malade ! De l'eau et des feuillages à perte de vue. À chaque virage dans les rivières le paysage change comme une carte postale animée. Cette forêt impénétrable commence à nous montrer ses couleurs.

Il n'est pas difficile de trouver les animaux dans ce vaste étendue sauvage. On est chez eux et on le sent. Nous sommes vraiment l'intrus de cette vie qui n'est pas la nôtre. Des milliers d'espèces animales présentes, les observations seront fréquentes. La diversité des oiseaux est impressionnante, avec près de 550 espèces recensées dans la région. Malheureusement certaines espèces sont considérées comme menacées en raison de la chasse et de la commercialisation.

La vallée d Javarí et le bassin du fleuve abritent également des animaux difficiles à observer en raison de leur rareté. Parmi les 76 espèces d'amphibiens et les 40 espèces de reptiles identifiées bien souvent c'est le caiman qui sort gagnant de ce tirage au sort puisqu'il est au sommet de la chaîne alimentaire reptilienne avec l'anaconda.

La fin de cette journée de navigation achève et nous devons trouver un endroit ou dormir. Après avoir amarré notre ''lancha'' (chaloupe) dans une crique, nous prenons le canoë pour pénétrer plus profondément afin de trouver un endroit sec pour y monter le campement et faire un feu pour la nuit. Ce n'est pas un endroit pour prendre son bain ça je peux vous le garantir !

Une fois la clairière trouvée, les hamacs sont installés hors sol à l'abri des reptiles et araignées qui pourrait être tentés de dormir avec nous ou nous mordre dans notre sommeil. La suite logique est de faire un feu.

Le cocon est le hamac qui une fois bien attaché aux arbres est ensuite recouvert d'un filet protecteur qui généralement vient obturer les extrémités de l'installation afin qu'aucuns gros insectes, araignées, lézards ou serpents puissent s'y infiltrer. Par la suite on protègera l'installation de fortune contre la pluie potentielle durant la nuit. Voici l'un des colocataires que personnes n'a envie de voir à l'intérieur de son cocon et qui se baladait pas très loin de notre campement temporaire.

Un coup bien au sec avec un bon feu, nous tenterons notre chance pour la pêche. Riche en poisson, Ces petits affluents sont une chance pour ce soir. Une pêche de paresseux. À la puise et hop ! Voilà une petit souper rapide avec quelques bananes plantain.

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