05. Le briefing de l'armée brésilienne...
- Le voyageur de l'extrême !

- 6 mars
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 oct.
Les stages de survie en jungle au Brésil sont parfois nécessaires. Dans mon cas, pour l'obtention du ''Laisser-passer'' de la Zone Indigène Javari le stage de survie était un prérequis obligatoire. Les stages se déroulent à quelques heures à l'ouest de Manaus. Ouais, direction Manaus avant d'avoir l'autorisation de partir dans la jungle seul avec mon équipe.

Pour la première véritable expérience de survie en jungle , Ils vous amènent dans les terres sauvages de l'immense forêt amazonienne. L'équipe est composé d'anciens militaires des forces spéciales et de guerriers indigènes pour vivre une aventure inoubliable ! Et ils ont raisons...je ne l'oublierai jamais. Dès notre arrivée ils nous transfèrent en bateau jusqu'au camp de base dans la jungle, à 2 heures à l'ouest de Manaus en hors-bord.

Nous passerons les deux premières nuits à la base pour nous acclimater à la jungle avant de nous enfoncer plus profondément, dormant sous la canopée et nous réveillant au son des rugissements des singes hurleurs. Pour couronner le tout, nous serons mis à l'épreuve lors de la fameuse phase d'isolement, où vous affronterez l'enfer vert comme ils l'appellent ici.

Dans l'ordre: Feu, abri, eau, nourriture
Tous les aspects fondamentaux de la survie en jungle : comment faire un feu, l'indispensable pour éloigner les prédateurs tel que jaguar et serpent. Apprendre à capturer un serpent par le cou, comment le libérer en lieu sûr. , construire un abri, trouver de l'eau, ainsi que de nombreuses compétences plus avancées comme l'orientation, la santé et la sécurité, la psychologie, la traversée de rivière, la phase d'isolement. Secouriste avancé j'ai toujours une trousse de survie de l'extrême avec xylocaïne et aiguille à points de suture, kit de points de rapprochement, etc. Trousse indispensable au bout du monde.

Les rudiments de la chasse silencieuse (la seule autorisé d'ailleurs) y est également enseigné. Chasse à l'arc, à la lance, à la sarbacane, aux pièges mais pas d'arme à feu. Nous obtiendrons notre autorisation pour un fusil de chasse, de calibre 16 au cas ou l'on serait sous l'attaque d'un prédateur et ce en dernier recours car la chasse à arme à feu est strictement interdite.

Finalement l'utilisation de l'indispensable machette. En porter une est une chose mais savoir s'en servir en est une autre. Ils vous enseignent comment manipuler une machette pour faire son chemin ou comme outil de construction et aussi comment ne pas se blesser ! C'est aussi l'outil de défense contre certaines bestioles si l'on a pas le choix. Caïman, anaconda, anguille électrique (lors de la pêche) sont les animaux les plus dangereux et les plus difficiles à voir. Sinon les araignées, fourmis et les piranhas sont les autres danger.

La dernière étape du briefing de l'armée concerne les mauvaises rencontres. Tout d'abord les autochtones isolées et hostiles. Qui sont répertoriés mais les limites de ce qu'ils considèrent leurs terres de chasse est inconnu. Il y a bien sûr les ''garimperos'' (les chercheurs d'or), les ''cocaleros'' (cultivateurs), les braconniers qui sont des groupes à éviter. Quoi qu'il en soit il est primordial d'éviter toutes confrontations ou mauvaises rencontres. Les autochtones qui guident et accompagnent ont généralement l'habitude de gérer.

Pour finir, parmi tout ce joyeux mélange de survivants il y a aussi des tribus autochtones qui ne cherchent qu'à vivre tranquille de chasse, de cueillette ou de pêche. Ayant des papiers en ordre avec l'Armée Brésilienne, même si l'on se fait intercepter par les patrouilles colombiennes, péruviennes ou la DEA américaine, avec notre matériel photo et les guides on devrait nous laisser tranquille. Ça c'est la bonne nouvelle du briefing !!!

On lâche pas, on est presqu'en expédition !


















Commentaires