09. La banane, l'or « vert » de la planète
- Le voyageur de l'extrême !

- 15 mars
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 1 sept.
Qui ne connait pas la banane ? La banane est le fruit ou la baie dérivant de l’inflorescence du bananier. Les bananes sont des fruits très généralement stériles issus de variétés domestiquées. Seuls les fruits des bananiers sauvages et de quelques cultivars domestiques contiennent des graines. Les bananes sont vertes avant d'être mûres et deviennent généralement jaunes avec des taches brunâtres à maturité. Les bananes constituent un élément essentiel du régime alimentaire dans certaines régions, comme en Ouganda, qui offrirait une cinquantaine de variétés de ce fruit. Cela par contre, qui savait qu'il y avait autant de variétées ???

Des preuves archéologiques de la culture du bananier se trouvent 3 000 ans avant notre ère...donc il y a plus de 5 000 ans que l'on épluche des bananes !
À la fin du XIXe siècle la culture du bananier devint un enjeu économique important influant même des choix politiques internationaux. Dès 1870 arrivent les premières importations de bananes (variété Gros Michel) aux États-Unis depuis l’Amérique centrale, notamment la Jamaïque. La rentabilité du marché amène des entrepreneurs américains à investir dans le marché et à ouvrir des plantations industrielles de bananiers. Dès 1871, Minor Cooper Keith fait établir une liaison par chemin de fer avec le Costa Rica et y implante les premières plantations à grande échelle.

En 1899, il créa la United Fruit Company qui devint une puissance néocoloniale au pouvoir politique énorme pendant 70 ans. En 1911, un soulèvement populaire contre le gouvernement du Honduras voit l'intervention de l'armée des États-Unis. La raison officielle invoquée pour cette intervention est la protection des « travailleurs américains » de la United Fruit Company, qui a fait de ce pays son principal fournisseur de bananes. Entre 1930 et 1940, la United Fruit Company inclut la Colombie et l’Équateur dans ses exportateurs. Des coups d’État, dont celui au Guatemala en 1954, sont télécommandés par les États-Unis pour défendre les intérêts de la compagnie. Cette puissance économique combinée à la menace militaire américaine transforme les fragiles États d'Amérique centrale en « républiques bananières » (l'expression vient de là), dont l'indépendance n'est plus qu'un simulacre. Cette hégémonie américaine a par ailleurs suscité la naissance du syndicalisme d'Amérique du Sud et l'engagement des premiers groupes tiers-mondistes.

Croyez le ou non, des hommes sont mort pour des bananes !!!
Les exportations (essentiellement la variété « Gros Michel ») au début du XXe siècle sont assurées par les navires à vapeur produisant du froid dans les cales. Le mode de transport par navire reefer s'impose dans les années 1950 alors que la demande des marchés développés s'accroît au nord. L'année 1974 est marquée par les « guerres de la banane ». L'Union des pays exportateurs de bananes veut prendre le contrôle du commerce bananier mais doit céder face aux grandes compagnies qui conservent leur position oligopolistique. Les années 1970 à 1990 voient les armateurs accumuler d'importantes capacités de transport en ligne pour s'adapter au mieux à la massification et à la conteneurisation des exportations bananières en défiant la concurrence. Le mode de transport bascule dans les années 1990 du navire reefer vers le conteneur à 55 %.

Le commerce international de la banane a triplé entre les années 1970 et 2010 et est caractérisé par une forte concentration de ses acteurs : en 2010, cinq pays (l'Équateur, la Colombie, le Costa Rica, le Guatemala et les Philippines) représentent 83 % des exportations alors que le commerce mondial est dominé par 5 grands groupes (Chiquita Brands International, Dole Fruit Company, Del Monte Foods, Fyffes et Grupo Noboa [Bonita]).

À eux seul, Chiquita, Dôle et Del Monte (entreprises américaines) contrôle 60% du marché mondial. La production mondiale est de plus de 100 millions de tonnes par année (dont environ 60 millions en circulation), le commerce international de ce fruit tropical s’élevant à plus de 7 milliards de dollars par an. Le salaire moyen dans une bananeraie d'Amérique centrale ou d'Amérique du sud est de 5 US$ par jour. Je n'imagine pas les salaires de l'Afrique, de l'Inde ou d'Asie.

Demandez vous pourquoi les bananes sont encore à 0,50$ la livre ?
Dites-vous que lorsque vous épluchez une banane vous participer à l'esclavage, la violence psychologique, le capitalisme économique et le développement des bananes transgénique...puisqu'il y a des décennies que les semences de banane n'existe plus.






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