08. La Rivas, l'expérience des ''chicken buses''
- Le voyageur de l'extrême !

- 16 mars
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 1 sept.
La ville se trouve au sud du Nicaragua, à une trentaine de kilomètres de la frontière nationale avec le Costa Rica. Située au bord de la route Panaméricaine, Rivas est la première ville que rencontrent les voyageurs et les migrants remontant du sud vers le nord et inversement la dernière pour ceux qui vont au sud. Cette situation en fait une ville-étape et de transit, un carrefour permanent. Le centre-ville se situe cependant à quelque distance de la Panaméricaine.

D'un point de vue touristique, Rivas se trouve également à une vingtaine de kilomètres de San Juan del Sur, la principale station balnéaire du sud du pays, sur la côte pacifique. À l'est de Rivas, les deux volcans de l'île d'Ometepe, le Conception et le Maderas, figurent en permanence dans le paysage tant ils sont proches.

Sans être sur les rives du lac Nicaragua, Rivas est en effet à quelques kilomètres seulement du port d'embarquement vers l'île où des liaisons maritimes sont régulièrement assurées vers le petit port de Moyogalpa ou pour la traversée du lac, en direction de la côte atlantique via le Río San Juan.

Son environnement agricole vaut de s'y arrêter quelques heures ou quelques jours dépendant de vos intérêts. C'est un peut le Far-West quand au type de village frontière. Le coût de la vie n'ayant jamais pris son envolée, c'est comme sortir d'une capsule temporelle à un autre époque. Les marchés y sont animés et tout tourne autour du terminus d'autobus.

L'expérience des chicken buses…C’est bien plus qu’un simple trajet, prendre l'autobus au Nicaragua c’est une immersion totale dans la vie quotidienne de l’Amérique centrale, un mélange de chaos, de chaleur, de rires et de klaxons. Voici une description évocatrice et poétique de cette aventure inoubliable. Vous en sortez choqué, content, joyeux avec un fou rire.

Peints comme des arcs-en-ciel fous, les chicken buses déboulent dans la rue comme des bêtes indomptées. Leur tôle vibre sous la musique reggaeton, les klaxons crient, les moteurs grondent. Quand tu montes à bord, c'est sans trop savoir où tu vas, mais sûr que tu vas y aller avec le cœur qui bat, les yeux écarquillés, et peut-être un sac de riz ou une poule pour voisine. Dans mon cas c'était des poules !

Là-dedans, c’est une ruche. Des enfants sur les genoux, des vendeurs qui montent, qui crient : "¡Agua! ¡Galletas! ¡Chicles!" et des odeurs d’essence, de sueur et de tortillas se mêlent dans une chorégraphie aussi vivante que désordonnée. Même le dindon regarde ce chaos sans broncher se demandant sûrement ce qu'il fait là.

Le chauffeur roi du volant manie son bus comme un torero manie sa cape. À toute vitesse, il slalome entre les virages, pendant que le ayudante grimpe sur le toit pour charger les sacs de maïs, les valises et peut-être une chèvre ou des poulets.

Et pourtant… dans ce tumulte, il y a une beauté brute. Un sentiment d’être là, vraiment là, dans le vrai monde, dans le quotidien vibrant d’un peuple. Pas de clim, pas de confort, mais des sourires sincères, des paysages brûlés de soleil, et des histoires qui se chuchotent à l’arrière, au rythme des cahots de la route. Tu descendras poussiéreux, peut-être un peu secoué, mais plus vivant que jamais.


























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