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08. Capilano, canyon et pont suspendu

  • Photo du rédacteur: Le voyageur de l'extrême !
    Le voyageur de l'extrême !
  • 6 mars
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 31 août


Le pont suspendu de Capilano est un pont suspendu simple traversant la rivière Capilano à Upper Capilano, en Colombie-Britannique, au Canada, dans le district de North Vancouver. Le pont actuel mesure 140 mètres (460 pieds) de long et 70 mètres (230 pieds) au-dessus de la rivière. Coeur sensible s'abstenir, le vertige est presqu'instantané.

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Capilano, suspendu entre ciel et terre

Il y a des lieux où le paysage ne se contente pas d’exister — il vous soulève, vous fait perdre pied, vous suspend entre ciel et terre. Capilano, dans les montagnes boisées de North Vancouver, est de ceux-là.

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Au cœur d’une forêt pluviale millénaire, le pont suspendu de Capilano s’étire comme un fil tendu au-dessus du vide, 70 mètres au-dessus de la rivière, entre deux falaises couvertes de sapins de Douglas. Il oscille doucement sous vos pas, porté par le vent et la légèreté des visiteurs. Mais ce vertige est doux. Il ouvre les yeux et calme le cœur.

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Un monde vertical de brume et de racines

Capilano, ce n’est pas qu’un pont. C’est tout un écosystème suspendu, une immersion dans une nature verticale, entre canopée et abîme. Les passerelles de bois s’enroulent autour des troncs géants. Le Treetops Adventure vous fait marcher au niveau des cimes, tandis que le Cliffwalk, accroché à la paroi rocheuse, vous invite à longer le vide sur des plateformes de verre.

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Ici, chaque goutte de pluie est un miracle. Elle nourrit les mousses, fait chanter la rivière, et accroche des perles de lumière aux aiguilles de conifères. Capilano vit au rythme de la forêt tempérée : humide, verte, silencieuse et vibrante.

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Terre autochtone, terre vivante

Le mot Capilano vient d’un ancien chef Sḵwx̱wú7mesh (Squamish), Kia’palano, dont le nom signifie "peuple des rivières sacrées". La rivière Capilano, qui serpente en contrebas, était un lieu sacré, riche en saumons, en récits et en mémoire.

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Aujourd’hui encore, les totems dressés à l’entrée du parc rappellent cette présence ancienne, ce lien profond entre les premiers peuples et la forêt. Marcher ici, c’est honorer ces voix anciennes, ces regards posés sur la nature comme sur un parent, non un décor.

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À Capilano, on ne traverse pas un pont. On traverse un moment.

Un instant de vertige, d’émerveillement, de respect. Un passage entre deux mondes : le sol qui rassure, et l’air qui appelle.







Salmons Hatchery : les sauveurs du sockeye

À l’ombre des cèdres et au bord des rivières fraîches de Colombie-Britannique, des lieux discrets jouent un rôle vital dans le cycle de la vie sauvage : les salmon hatcheries, ou écloseries de saumons.

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Parmi les plus connus près de Vancouver, on trouve celle de Capilano River ou encore celle de Chilliwack, toutes engagées dans une mission essentielle : sauver les saumons du Pacifique, et en particulier le saumon sockeye.

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Le sockeye : un voyage héroïque,

Le sockeye (ou saumon rouge du Pacifique) est célèbre pour son incroyable migration : né en rivière, il descend jusqu’à l’océan où il passe plusieurs années, puis revient, contre le courant, jusqu’à son lieu de naissance… pour s’y reproduire une seule fois, puis mourir. Ce périple de plusieurs milliers de kilomètres est semé d’embûches : barrages, pollution, réchauffement des eaux, perte d’habitats, surpêche. Résultat ? Dans certaines rivières, les populations de sockeye ont chuté dramatiquement.

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L’écloserie : l’espoir entre deux eaux

C’est là qu’interviennent les salmons hatcheries. Ces centres de reproduction élèvent artificiellement les saumons pour leur donner un meilleur départ dans la vie. Voici comment cela fonctionne : Capture des adultes en montaison (remontée des rivières). Collecte des œufs et du sperme, en mimant le processus naturel. Incubation contrôlée des œufs dans des bassins à température stable. Relâche des jeunes saumons (alevins) dans la rivière lorsqu’ils sont prêts à migrer vers l’océan. Des millions de jeunes saumons sont ainsi relâchés chaque année, renforçant les populations sauvages.

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Une mission scientifique et culturelle

Les hatcheries ne sont pas que des laboratoires : ce sont aussi des centres d’éducation, où l’on apprend l’équilibre fragile entre l’humain et la nature. De nombreux visiteurs — familles, élèves, touristes — y découvrent le cycle de vie du saumon, la richesse des écosystèmes fluviaux, et la sagesse des Premières Nations, qui vivent en harmonie avec ces poissons depuis des millénaires.

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Pour les peuples autochtones de la côte ouest, comme les Squamish, Musqueam, Tsleil-Waututh et Sto:lo, le saumon n’est pas seulement une ressource. C’est un être sacré, un symbole de don, de retour, de cycle.

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Le saumon revient toujours. Grâce aux hommes, parfois, il peut encore le faire. Les éclosoirs à saumon ne remplacent pas la nature, mais elles lui donnent une chance de guérir, de respirer, et de se régénérer au vue de la croissance de la population. Le saumon Sockeye du Pacifique ne s'est jamais si bien porter. Une des rares accomplissements natures de ce monde.

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