21. L'obélisque inachevé d'Assouan, carrière d'Obélix
- Le voyageur de l'extrême !
- 26 févr.
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Dernière mise à jour : 4 sept.
Les grands monuments de l'Égypte antique témoignent de la grandeur des pharaons qui les avaient faits construire. Les carrières de pierre, elles, révèlent les efforts fournis par le peuple égyptien pour faire naître les énormes édifices commandés par leurs rois. La plus célèbre d'entre elles est sans doute la carrière de granite d’Assouan. Elle abrite le fameux obélisque inachevé. Construit il y a près de 1 500 ans avant Jésus-Christ, ce monument monolithique permet aux touristes et aux archéologues de notre époque de découvrir les secrets des plus grands obélisques érigés un peu partout dans le pays.

La construction de l’obélisque inachevée a été commandée par la reine Hatchepsout près de 1 500 ans avant notre ère. À cette époque, ces monolithes symbolisaient la présence du dieu créateur Atoum-Rê. Particulièrement attachée à Amon-Rê, l'une des formes de cette divinité, la reine a tenu à lui rendre hommage en dressant un monument à la hauteur de sa grandeur.

Elle décida alors de bâtir le plus grand obélisque jamais construit en Égypte, et projetait de l'ériger devant le temple d'Amon-Rê à Karnak, dans la cité de Thèbes. La carrière de granite d'Assouan fut donc réquisitionnée par la reine pour les travaux. Sous les directives des architectes royaux, les tailleurs de pierre choisirent le banc rocheux le plus homogène du site. Ils commencèrent à damer sa surface pour la rendre parfaitement lisse. Puis, ils creusèrent des tranchées tout autour de la roche. Cette partie devait constituer l'épaisseur de l'obélisque.

Alors qu'ils commençaient à tailler la partie inférieure de l'édifice, ils entendirent soudainement un bruit sourd et déchirant. Un son qu'ils connaissaient trop bien. Ils se précipitèrent tous à la surface du monument. Leurs inquiétudes se sont alors confirmées. Une grande fissure était apparue à la surface de l'obélisque en formation. La pierre avait craqué sous les coups de marteaux. Et en un instant, tout le travail acharné des ouvriers fut réduit à néant.

Informée de la tragédie, Hatchepsout y vit un signe des dieux. Son neveu et successeur, Thoutmôsis III, devait être le bâtisseur des obélisques de Karnak, œuvre qu'il accomplit plusieurs années plus tard. Le projet de la reine fut donc abandonné et l'obélisque demeura inachevé jusqu'à nos jours.

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