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27. Bibi Ka Maqbara et Panchakki

  • Photo du rédacteur: Le voyageur de l'extrême !
    Le voyageur de l'extrême !
  • 19 févr.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 4 sept.


Dans le cœur battant du Deccan, là où les vents racontent encore les échos du passé, se dresse Aurangabad, une cité où l’histoire et la foi se croisent sous les pierres sculptées du temps. Deux monuments, comme deux âmes veillant sur la ville, racontent à leur manière la grandeur et l’héritage d’un empire disparu : Bibi Ka Maqbara et Panchakki.

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Bibi Ka Maqbara

Dans un jardin géométrique parfumé de jasmin, s’élève un mausolée blanc comme une promesse tenue. Bibi Ka Maqbara, souvent appelé le Taj Mahal du Deccan, fut édifié par le prince Azam Shah, en mémoire de sa mère bien-aimée Dilras Banu Begum, l’épouse favorite de l’empereur Aurangzeb.

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Inspiré du grand Taj, ce tombeau respire pourtant une mélancolie plus douce, plus simple, presque humble. Le marbre blanc, éclatant sous le soleil du Maharashtra, s’élève au-dessus d’un socle de pierre sombre, comme un lotus naissant de la boue pour atteindre la lumière.

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Dans chaque coup de ciseaux, dans chaque arcade finement sculptée, résonne la douleur d’un fils et l’écho d’un amour silencieux. Ce monument, bien que moins opulent que son modèle d’Agra, a l’authenticité de ceux qui n’ont rien à prouver, seulement à transmettre.

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Panchakki

À quelques pas de là, dans un coin plus discret de la ville, Panchakki murmure une autre histoire. Ici, pas de dôme étincelant, mais une roue hydraulique que l’on croirait vivante. Alimentée par une source lointaine, guidée par des canaux invisibles, elle tournait jadis pour moudre le grain des pèlerins.

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Mais Panchakki, ce n’est pas qu’un moulin. C’est un lieu sacré, un sanctuaire de savoir, attaché à Baba Shah Musafir, un saint soufi respecté. Autour de la roue, une mosquée, une bibliothèque, un tombeau : un monde spirituel où le bruit de l’eau se mêlait aux prières et aux paroles du Coran. L’ingéniosité de cette œuvre, construite au XVIIe siècle, démontre que la science et la foi pouvaient se rencontrer dans le même geste, celui de nourrir l’âme et le corps.

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Aujourd’hui, Bibi Ka Maqbara et Panchakki se tiennent encore debout, témoins muets d’un passé moghol riche et contrasté. L’un chante l’amour filial dans le marbre. L’autre susurre la sagesse soufie au fil de l’eau. Ensemble, ils rappellent qu’Aurangabad fut plus qu’une cité militaire : un carrefour d’art, de foi, et de mémoire.

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