25. La route du coton, champs de boules blanches
- Le voyageur de l'extrême !

- 21 févr.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 sept.
Sur les routes poussiéreuses du centre de l’Inde, là où le soleil tape fort et où les horizons se parent d’un blanc floconneux, commence un voyage inattendu au cœur du pays du coton. Ici, les champs s’étendent à perte de vue, constellés de boules blanches prêtes à être cueillies, le coton, fibre ancestrale, vivante, encore récoltée à la main dans bien des régions.

Cette "route du coton", bien que moins célèbre que les routes de la soie ou des épices, traverse des États comme le Maharashtra, le Madhya Pradesh et le Gujarat, véritables épicentres de la culture cotonnière indienne. À chaque étape, on découvre des scènes de vie simples et puissantes : des femmes courbées sous le soleil, récoltant les flocons avec délicatesse

Le coton en Inde n’est pas qu’un produit agricole : c’est une mémoire tissée dans chaque sari, chaque turban, chaque khadi porté. C’est aussi une fibre politique. Gandhi en avait fait un symbole de résistance, en filant lui-même le khadi, ce coton filé à la main, pour prôner l’indépendance économique face à l’empire britannique.

Sur cette route, on traverse aussi des villages industriels où le coton quitte son état brut. Il est cardé, filé, teint, transformé en étoffes. Des métiers à tisser mécaniques côtoient encore parfois des métiers manuels. C’est tout un monde qui s’agite au rythme du coton : du champ à la chemise, du labeur au luxe. Du boeuf en couleur à la carcasse de voiture sur une bicyclette !!!

La route du coton en Inde, ce n’est pas un itinéraire tracé, c’est une trame à suivre, de ferme en atelier, de marché en filature. C’est un voyage au cœur d’un pays qui tisse encore son histoire à la main, sous le ciel brûlant, entre modernité et traditions, entre lumière et poussière. Nous finirons par arriver à Aurangabad, la ville des portes.



















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