23. Tribu Baiga, Les enfants de la forêt
- Le voyageur de l'extrême !

- 22 févr.
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Dernière mise à jour : 4 sept.
Au-delà des tigres et des forêts majestueuses, le Parc national de Kanha est aussi la terre ancestrale des Baigas, une tribu autochtone emblématique de l’Inde centrale. Vivre l’expérience de Kanha sans évoquer les Baigas, c’est passer à côté de l’âme invisible de la jungle.

Les Baigas se décrivent eux-mêmes comme les "enfants de la forêt". Leur mode de vie est étroitement lié à la terre : ils pratiquaient traditionnellement la culture itinérante (bewar), la cueillette, et vivent en harmonie avec les cycles naturels de la jungle. Ils ne chassent pas le tigre. Au contraire, ils le respectent comme une force sacrée, un esprit de la forêt.

Leur savoir sur les plantes médicinales, les cycles de la lune, les comportements des animaux est profond, transmis oralement de génération en génération. Ce savoir, aujourd’hui en danger, est une richesse précieuse dans les efforts de conservation écologique.

Les membres de la tribu Baiga, vivaient dans 28 villages situés dans le parc national de Kanha jusqu'en 1968. Avec la création des zones protégées comme Kanha, les Baigas ont été déplacés des forêts profondes vers des villages en périphérie du parc. Ce changement a bouleversé leur rapport à la terre et à leur mode de vie. Pourtant, malgré les difficultés, la culture baiga perdure.

Leur artisanat (sculptures en bois, poteries, tatouages tribaux), leurs chants et danses rituels (comme le karma ou le suwa) sont de véritables témoignages d’un monde ancien encore vivant. Certains lodges éthiques de la région travaillent avec les communautés locales pour offrir aux visiteurs une rencontre authentique et respectueuse.

Lors de notre passage dans un petit village baiga, nous avons été frappé par l’accueil simple et chaleureux. Une femme m’a montré ses bras ornés de tatouages géométriques, symboles d’identité et de protection. Un vieil homme, en silence, préparait une décoction à base d’écorce, un remède, une tisane, un thé. Ce n’était pas du folklore, c’était la vie, brute et belle.















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