12. Hope, la ruée vers l'or du canyon Fraser
- Le voyageur de l'extrême !

- 2 mars
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Dernière mise à jour : 31 août
Compagnie de la Baie d'Hudson créa le poste de traite de Fort Hope en 1848. La région fut transformée par la ruée vers l'or du canyon du Fraser , à partir de 1858. L'année suivante, le gouverneur James Douglas aménagea le site de la ville de Fort Hope. Hope fut intégrée à la nouvelle colonie britannique lors de sa création le 2 août 1858. Comme le reste de la Colombie-Britannique , Hope fut rattachée au Canada en 1871.

Hope, la ruée vers l’or du canyon Fraser
Niché à l’entrée du Canyon Fraser, Hope n’est pas qu’un simple carrefour de routes et de vallées. C’est un lieu de passage chargé de mémoire, où la Colombie-Britannique a connu ses premiers soubresauts de ruée vers l’or. C’est ici, dans ce décor de forêts épaisses et de falaises escarpées, que le Fraser a scintillé pour la première fois comme une promesse d’or et de fortune.

1858 : la naissance d’un espoir
L’histoire bascule en 1858, quand des éclaireurs et prospecteurs découvrent des pépites d’or dans les graviers du Fraser, tout près de Hope. En quelques semaines, plus de 30 000 chercheurs d’or, venus surtout des États-Unis et de la côte ouest, remontent vers le nord.

Hope devient le point de départ de la Fraser Canyon Gold Rush, la première grande ruée vers l’or en Colombie-Britannique. C’est une époque de chaos et d’effervescence : tentes dressées en hâte, saloons improvisés, sentiers creusés dans les falaises, tensions entre peuples autochtones et arrivants.

Une route risquée vers les rêves
Depuis Hope, les chercheurs d’or se lancent dans l’aventure du canyon, en suivant la Cariboo Trail, un sentier sinueux longeant les abîmes du Fraser. Les conditions sont rudes : glissements de terrain, rapides infranchissables, ponts précaires.

Hope devient ainsi le seuil de l’inconnu, une ville-frontière entre la civilisation et l’eldorado sauvage. C’est là que l’on s’équipe, que l’on choisit ses compagnons, que l’on espère, avant de disparaître dans la gorge.

Entre colonisation et mémoire autochtone
Mais l’histoire de Hope ne commence pas avec les chercheurs d’or. Depuis des millénaires, les peuples Stó:lō vivent ici, au bord du fleuve Fraser, qu’ils nomment S’olh Temexw : "Notre Terre". Pour eux, l’or n’a jamais été dans le sol, mais dans les saumons, le cèdre, la terre elle-même.

La ruée vers l’or a marqué un tournant : arrivée des colons, conflits, déplacements. Mais les voix autochtones sont toujours là, dans les lieux de mémoire, les cérémonies, les récits.

Hope aujourd’hui : entre histoire et nature
Aujourd’hui, Hope est un refuge calme entouré de montagnes. On y vient pour explorer les gorges, admirer les sculptures sur bois en plein air, découvrir les sentiers du parc Coquihalla Canyon ou le tunnel Othello, vestige spectaculaire du passage des trains.

Mais si l’on tend l’oreille, on entend encore, dans le vent qui remonte le canyon, l’écho des pas des pionniers et le chuchotement du fleuve. Hope reste fidèle à son nom : un point de départ, un lieu d’espoir, suspendu entre passé et nature sauvage.

Hope, le souvenir de John Rambo
Avant d’être un décor de cinéma, Hope était déjà une ville de passage, au pied du canyon Fraser, encerclée par les forêts épaisses de la Colombie-Britannique. Mais en 1981, tout change. Les caméras arrivent, Stallone enfile sa veste kaki, et le silence des sapins est brisé par les hélicoptères, les chiens de chasse, les cris et la course.

John Rambo est né ici. Ou plutôt, ici s’est tourné First Blood, le tout premier film de la saga culte.
Un village ordinaire devenu légende
Hope devient du jour au lendemain la toile de fond d’un mythe cinématographique mondial. Dans First Blood, sorti en 1982, un ancien soldat des forces spéciales est traqué dans une petite ville hostile. Si l’histoire se déroule dans l’État fictif de Washington, les scènes ont bel et bien été tournées dans Hope et ses alentours.

Le décor ? Les rues du centre-ville, les ponts suspendus, les forêts brumeuses. Tout y est : les montagnes oppressantes, la rivière tumultueuse, les routes désertes. Hope devient le théâtre d’un affrontement entre un homme brisé et une société qui ne le comprend plus.

Sur les traces de Rambo
Aujourd’hui, les fans du monde entier viennent à Hope pour marcher dans les pas de John Rambo : Le pont où il est arrêté existe toujours. Une statue de Rambo grandeur nature, trône en plein centre. Une visite autoguidée, disponible en carte ou via appli mobile, permet de retrouver les principaux lieux de tournage. Chaque année, la ville organise des événements "First Blood Days" où les fans se rassemblent, certains habillés comme le personnage.

Rambo et la nature sauvage
Le succès de First Blood ne tient pas seulement à l’action ou au personnage, mais aussi à ce lien fort avec la nature, omniprésente et indomptable. Dans le film, Rambo disparaît littéralement dans la forêt. Il devient loup, arbre, roche.

Cette nature dense, canadienne, brutale et belle, est encore là aujourd’hui. Et elle fait de Hope non seulement un lieu de mémoire cinématographique, mais aussi un sanctuaire naturel pour randonneurs, photographes et passionnés d’aventure.

Hope, c’est l’endroit où la fiction a pris racine dans le réel. Où un vétéran fictif a laissé une empreinte bien réelle.










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