top of page

14. Mayapán, capitale politique des mayas du Yucatán

  • Writer: Le voyageur de l'extrême !
    Le voyageur de l'extrême !
  • Mar 10
  • 2 min read

Updated: Sep 2


Mayapán, la dernière grande cité maya

À une quarantaine de kilomètres au sud de Mérida, enfouie dans les collines basses du Yucatán, Mayapán fut l’ultime grande capitale de la civilisation maya. Souvent surnommée la "petite Chichén Itzá" en raison de sa pyramide centrale similaire, elle incarne pourtant un chapitre unique de l’histoire postclassique, mêlant mémoire ancestrale, déclin impérial et renaissance urbaine.

ree







Une cité de pouvoir et d’imitation. Mayapán devint la principale métropole du nord du Yucatán entre 1200 et 1450 apr. J.-C., après l'effondrement de Chichén Itzá. Elle fut fondée par l’alliance de trois familles puissantes — les Cocom, les Xiu et les Tutul Xiu qui tentèrent de restaurer une unité politique sur la péninsule.

ree







La cité, ceinte d’un épais mur de pierre long de 9 km, abritait jusqu’à 12 000 habitants. Elle est l’exemple le plus frappant d’une ville planifiée maya tardive, organisée autour de places, temples, observatoires, sanctuaires et marchés.

ree







Le Temple de Kukulkán : l’hommage à Chichén. Le centre de Mayapán est dominé par une pyramide impressionnante appelée le Temple de Kukulkán, ou Castillo, qui reproduit à plus petite échelle la célèbre pyramide de Chichén Itzá : Hauteur d'environ 15 m avec quatre escaliers monumentaux. Temple supérieur à sommet plat, orné de sculptures en stuc. Alignements astronomiques probables avec les équinoxes. Cette imitation n’est pas un simple plagiat : c’est un acte politique, visant à légitimer la continuité du pouvoir et à invoquer la mémoire sacrée des grandes cités du passé.

ree







Un centre cérémoniel foisonnant. Autour de la pyramide, Mayapán concentre plus d’une centaine de structures, parmi lesquelles : Temples ornés de fresques : rares vestiges picturaux révélant des scènes de rituels, dieux et cosmologie. Autels, stèles et obsidienne : éléments rituels suggérant une activité religieuse intense. Observatoires : comme l’édifice circulaire surnommé l’Observatoire, montrant l’intérêt soutenu pour l’astronomie. Cenotes : puits naturels sacrés, essentiels à la survie et à la spiritualité locale.

ree







Muraille, contrôle et conflits. Mayapán est l’une des rares cités mayas entièrement fortifiée. Ce mur imposant évoque une période d’instabilité, de guerres internes et de méfiance. La cité était non seulement un centre religieux et commercial, mais aussi une place forte militaire, marquant la fin d’un âge d’or et le début d’un monde fragmenté.

ree







Déclin brutal et mémoire persistante

Vers 1450, Mayapán est détruite lors d’une révolte menée par la famille Xiu contre les Cocom, jugés despotiques. La cité est abandonnée et ne sera jamais reconstruite. Son effondrement marque la fin de l’unité politique du nord du Yucatán, ouvrant la voie à une mosaïque de chefferies mayas indépendantes qui perdureront jusqu’à l’arrivée des Espagnols.

ree







Une visite paisible et fascinante. Aujourd’hui, Mayapán est un site archéologique tranquille, peu touristique et étonnamment accessible, où l’on peut monter au sommet de la pyramide, marcher au milieu des iguanes et écouter le vent glisser sur les pierres. Loin de la foule de Chichén Itzá, elle offre une expérience plus intime, plus méditative.

ree






Mayapán, mémoire d’un monde en mutation. Mayapán, c’est le dernier éclat d’une civilisation millénaire, un lieu de transition entre splendeur passée et incertitude future. C’est aussi un symbole de résilience culturelle, une ville qui tente de retenir la gloire d’hier tout en inventant un nouveau modèle.

ree






13... retour en arrière ou la suite dans ...15

 
 
 

Comments


bottom of page