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12. Kabah, héritage Puuc toujours en fouille archéologique

  • Writer: Le voyageur de l'extrême !
    Le voyageur de l'extrême !
  • Mar 12
  • 3 min read

Updated: Sep 2


Kabah, la cité aux masques de pierre

Située au sud d’Uxmal, au cœur de la région Puuc dans le Yucatán mexicain, Kabah est une cité maya ancienne remarquable, autant pour sa richesse artistique que pour son rôle religieux et politique. Connue surtout pour son extraordinaire Palais des Masques, Kabah fascine les visiteurs par l’abondance de ses décorations en pierre, véritable hommage au dieu de la pluie Chaac.

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Une cité florissante de l’époque classique terminale. Kabah fut occupée dès le IIIe siècle, mais connut son apogée entre 700 et 1000 apr. J.-C., à la fin de la période classique maya. Elle entretenait des liens étroits avec Uxmal, à laquelle elle était reliée par un sacbé (chaussée cérémonielle) de plus de 18 km de long — un témoignage de l’importance régionale de Kabah.

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Son nom peut se traduire en maya yucatèque par "main forte" ou "puissante main", reflet d’une cité politiquement influente et rituellement active. Le Palais des Masques : un chef-d’œuvre du style Puuc. Le bâtiment le plus emblématique de Kabah est sans doute le "Codz Poop", surnommé le Palais des Masques. Sa façade est l’une des plus spectaculaires de toute l’architecture maya :

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Elle est entièrement recouverte de centaines de masques en pierre représentant le dieu Chaac, avec son long nez recourbé. Ces masques, répétés avec une rigueur géométrique, créent une texture visuelle hypnotique, mêlant spiritualité et maîtrise architecturale.Cette ornementation reflète l’importance du culte de la pluie, vital dans cette région sans sources d’eau.

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Une ville dédiée à Chaac

Dans toute la région Puuc, Chaac est omniprésent, mais à Kabah, il est littéralement le visage de la cité. La quantité exceptionnelle de masques et de sculptures en son honneur montre combien cette divinité était vénérée ici. La survie dépendait des pluies saisonnières, stockées dans des citernes appelées chultunes.

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Chaque façade, chaque frise de Kabah est une prière sculptée, un appel à la pluie, à la fertilité, à l’équilibre cosmique. Autres structures notables. Le Palais : vaste édifice résidentiel aux nombreuses pièces et colonnes. Le Temple des Colonnes : bâtiment élancé, probablement lié aux élites ou aux rituels. Le Grand Arc de Kabah : marquant le départ du sacbé vers Uxmal, c’est une porte monumentale symbolisant l’union rituelle des deux cités. Divers autels, stèles et escaliers monumentaux encore à demi enfouis dans la jungle.

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Kabah est aujourd’hui moins fréquentée que les grands sites mayas, mais c’est justement ce qui lui donne son charme particulier : un lieu où le passé semble encore respirer entre les pierres moussues, les figuiers sauvages, et les cris lointains des oiseaux tropicaux.

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Un arrêt majeur de la Ruta Puuc. Kabah fait partie intégrante de la "Route Puuc", aux côtés d’Uxmal, Sayil, Xlapak et Labná. Elle est souvent visitée en une journée, mais mérite bien plus qu’un simple détour : c’est un véritable musée de pierre à ciel ouvert, un témoignage vivant de la grandeur spirituelle maya.

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Kabah, le visage de la foi. Kabah, c’est une cité qui parle à travers la pierre. Ses innombrables visages de Chaac, figés mais expressifs, nous rappellent l'intensité de la foi maya, la beauté de l'obsession divine, et la puissance du lien entre l’homme, la nature et les dieux. Kabah, c’est un hymne de pierre à la pluie, un lieu où l’art et le sacré ne font qu’un, un monde figé dans la lumière dorée du Yucatán.

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