10. Xlapak, dieu maya yucatèque de la pluie, Chaac
- Le voyageur de l'extrême !

- Mar 14
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Updated: Sep 2
Xlapak, le silence sacré du monde maya
Blotti au cœur de la région Puuc dans le sud du Yucatán mexicain, Xlapak est l’un des sites mayas les plus discrets, mais aussi l’un des plus évocateurs. Moins connu que ses voisines Uxmal, Kabah ou Labná, ce petit centre cérémoniel possède une beauté singulière, empreinte de mystère et de spiritualité rurale. Dans la langue maya, Xlapak signifie probablement "vieille muraille" ou "murs dégradés", un nom qui évoque son apparence actuelle, encore largement envahie par la végétation.

Un site du style Puuc, sobre et raffiné. Xlapak s'inscrit pleinement dans l’architecture Puuc, ce style caractéristique de la fin de la période classique maya (VIIIe–Xe siècles). Bien que modeste en taille, il révèle un raffinement architectural subtil, avec ses murs bas lisses et ses frises richement décorées au sommet des façades. La cité n’était pas un grand centre politique ou commercial, mais plutôt un lieu de culte et de résidence locale, probablement lié à un petit lignage ou à une communauté de prêtres.

Le « Palais » de Xlapak. Le monument central du site, souvent surnommé "le Palais", est un petit bâtiment cérémoniel particulièrement bien conservé, orné de magnifiques décorations en pierre :Frises à motifs géométriques complexes ; Masques en relief du dieu Chaac, le dieu de la pluie, typiques de la région Puuc ; Symbolisme céleste et aquatique, représenté par des éléments stylisés. Ce bâtiment, bien qu'à échelle humaine, dégage une puissance esthétique saisissante dans son environnement naturel.

Le culte de l’eau. Comme tous les sites Puuc, Xlapak se trouvait dans une région sans rivières ni lacs, obligeant les Mayas à collecter l’eau de pluie dans des citernes souterraines appelées chultunes. Le culte de Chaac y était donc central, et chaque édifice, chaque façade, devenait une prière sculptée pour la fertilité et la pluie.

Un site archéologique en harmonie avec la jungle. Xlapak n’a été que partiellement dégagé, et une grande partie du site reste enfouie sous la végétation, ce qui lui donne un charme particulier. On y marche au milieu des arbres, des fougères, des racines et des papillons. Le silence profond, seulement troublé par les chants d’oiseaux et les cris lointains des singes hurleurs, crée une atmosphère méditative unique.

Une étape sur la Route Puuc.
Xlapak fait partie de la célèbre "Ruta Puuc", un circuit reliant plusieurs cités de cette région. Il se trouve entre Labná et Sayil, et constitue une halte idéale pour les voyageurs curieux, désireux de sortir des sentiers battus et de découvrir des lieux à taille humaine, encore empreints de la présence invisible des anciens Mayas.

Un lieu de contemplation. Xlapak, c’est une cité sans grandeur tapageuse, mais empreinte de beauté silencieuse et de mystère sacré. C’est un sanctuaire pour ceux qui écoutent le vent dans les pierres, qui lisent les frises comme des prières, et qui sentent encore l’écho du temps dans une jungle immobile.










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